La chef du parti d'extrême droite du Rassemblement national, Marine Le Pen, a appelé les électeurs à infliger « les sanctions électorales les plus écrasantes » possibles à l'alliance centriste du président Emmanuel Macron lors des élections européennes du mois prochain.
« Nous devons les contrer, nous devons les sanctionner, nous devons les licencier », a déclaré mercredi Le Pen devant quelque 2 000 partisans lors d'un congrès du parti à Perpignan, dans le sud du pays.
« Nous devons infliger à ceux qui sont au pouvoir la sanction électorale la plus écrasante possible », a-t-elle déclaré.
Le parti d'extrême droite Rassemblement national (RN) est en tête des sondages, devant l'alliance centriste Renaissance de Macron.
La liste du RN pour les élections est menée par son jeune protégé Jordan Bardella, tout juste 28 ans, qui a déjà succédé au vétéran de la campagne à la tête du parti.
« Cette sanction se mesurera à l'écart entre la liste conduite par Jordan Bardella » et la liste Renaissance, a ajouté Le Pen.
La liste RN compte 35 candidats : l'universitaire et ancienne conservatrice Malika Sorel est deuxième sur la liste et Fabrice Leggeri (ancien chef de l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes) est troisième.
Le Pen a exhorté ses partisans à voter pour la liste Bardella pour que le 9 juin soit la première étape d'un grand changement en Europe, « mais aussi parce qu'il y aura des élections présidentielles en 2027 en France ».

Le Pen n’a pas été élue présidente en 2012, 2017 et 2022, même si son parti a remporté son plus grand nombre de sièges aux élections législatives de 2022.
Elle est pressenti pour être la candidate du RN en 2027.
Sondages européens
La France votera pour 81 membres du Parlement européen lors des élections du 9 juin.
La liste de la coalition au pouvoir est menée par l'eurodéputée Valérie Hayer, jusqu'ici peu connue.
Marion Maréchal sera à la tête de la liste d'extrême droite anti-immigration Reconquête d'Eric Zemmour, et Raphael Glucksmann dirigera les socialistes.
Si la coalition au pouvoir était battue à la deuxième place dans les sondages européens, ce serait un embarras majeur pour Macron, qui, tout au long de ses presque sept années de mandat, s’est présenté comme un rempart contre l’extrême droite.