Paris risque de voir des déchets inesthétiques s'accumuler dans ses rues pendant les Jeux Olympiques après qu'un préavis de grève des éboueurs de la ville ait été publié mercredi par le plus grand syndicat de France.
A moins de trois mois des Jeux, le syndicat CGT FTD NEEA réclame diverses concessions, dont une prime spéciale de 1 900 € pour les travailleurs en service pendant toute la durée des Jeux ainsi qu'une augmentation mensuelle des salaires de 400 €.
D'autres revendications incluent l'augmentation de l'indemnité de conduite mensuelle à 300 € pour les éboueurs qui conduisent de petits véhicules, et l'octroi d'augmentations salariales supplémentaires pour les éboueurs, les égoutiers et les fossoyeurs.
Les éboueurs de Paris ont organisé des grèves tournantes en mars et avril de l'année dernière, notamment en bloquant les trois usines d'incinération de la ville, pour protester contre la réforme impopulaire des retraites du gouvernement.
Un été de grèves ?
La nouvelle période de grève s'étend sur tout l'été, du 1er juillet au 8 septembre, couvrant à la fois les Jeux olympiques et paralympiques, des événements qui devraient attirer des foules immenses dans la capitale française.
Des préavis de grève ont également été émis pour six jours en mai, mois qui compte plusieurs jours fériés.
« Nous n'avons pas l'intention de gâcher ces JO », a déclaré Christophe Farinet, patron de la CGT FTD NEEA, dans un entretien à la radio RMC. « C'est un levier de pression (…) car la sphère politique ne répond pas aux revendications des salariés. »
Les préavis de grève s'appliquent au personnel de la Direction de la Propreté et de l'Eau, notamment les collecteurs de déchets, ainsi qu'aux employés des Transports Automobiles Communaux.
Les autorités n'ont pas encore répondu, mais des négociations devraient avoir lieu dans les prochains jours.
Parallèlement, au niveau national, la CGT a également lancé des préavis de grève dans les trois secteurs publics – l'État, les collectivités locales et les hôpitaux – jusqu'au 15 septembre.