À compter de vendredi, le chef de l’État accueillera les dirigeants politiques, en commençant la journée par une rencontre avec le Nouveau Front populaire.
Alors que l’attente dure concernant la nomination d’un nouveau Premier ministre ainsi que la formation de son gouvernement, Léon Deffontaines, porte-parole du PCF, a affirmé sur 42mag.fr le jeudi 22 août que « ce n’est pas à [Emmanuel Macron] de dénicher une coalition au sein de l’Assemblée nationale ». Plus d’un mois et demi se sont écoulés depuis le second tour des élections législatives anticipées, et le chef de l’État n’a toujours pas désigné de Premier ministre. Léon Deffontaines souligne que « si le Président de la République ne choisit pas Lucie Castets pour Matignon, cela pourrait être considéré comme l’une des plus graves dérives démocratiques de la Ve République ».
À partir de vendredi, Emmanuel Macron prépare à rencontrer les dirigeants des partis ainsi que des groupes parlementaires, débutant par le Nouveau Front populaire dès le matin. Ces leaders arriveront « ensemble » en compagnie de Lucie Castets, qui a été proposée pour Matignon par la gauche. Léon Deffontaines précise que cette « rencontre à l’Élysée sera l’occasion pour l’alliance des gauches de faire en sorte que le président de la République prenne enfin en considération Lucie Castets et qu’il puisse discuter avec elle.
« Trouver des compromis »
Ancien candidat en tête de liste pour les communistes lors des élections européennes, Léon Deffontaines souligne que le « président de la République doit solliciter [à Matignon] la formation politique qui a obtenu le plus de sièges lors des élections » en vue de désigner un nouveau chef du gouvernement. Il précise que c’est à cette formation, même si elle ne dispose que d’une « majorité relative » au sein de l’Assemblée nationale, de « négocier des compromis » dans l’hémicycle. « Ce sont là les pratiques de la Ve République », insiste-t-il. De plus, il avance que « si un autre Premier ministre » que Lucie Castets « était nommé, cela signifierait que le président de la République n’aurait pas respecté les traditions de la Ve République, ne serait pas le garant des institutions […] et il deviendrait nécessaire d’envisager le dépôt d’une motion de censure ».