Alain Delon affichait sa fierté d’appartenir à la droite politique. En tant que proche de Jean-Marie Le Pen, il espérait voir émerger un leader qui posséderait le même charisme et la même stature que De Gaulle.
Son premier engagement dans le domaine politique a clairement établi sa direction : en 1970, Alain Delon a acquis le manuscrit intitulé L’appel aux Français rédigé par le général de Gaulle, afin d’éviter qu’il ne soit cédé à un acquéreur étranger. Il était séduit par la vision que le général avait de la France, ainsi que par son charisme de leader. « Pour moi, d’abord, c’était un chef », affirmait-il en 1973. Alain Delon fait partie des rares figures du monde artistique à afficher ouvertement ses opinions politiques, clairement orientées à droite.
Support à Valéry Giscard d’Estaing
En 1981, il a exprimé son soutien de façon explicite à Valéry Giscard d’Estaing. Il considérait alors que c’était à la fois « le choix du cœur » et « de la raison ». Son amitié avec Jean-Marie Le Pen lui a par la suite valu de nombreuses critiques. « Je n’ai jamais caché, et je ne cacherai pas ma sympathie pour Jean-Marie Le Pen », répondait-il en 1989. Néanmoins, en 1988, il a apporté son soutien de manière claire à Raymond Barre. Quant à Jacques Chirac, leurs interactions étaient plus sporadiques.
En 2007, c’est avec Nicolas Sarkozy qu’Alain Delon a redécouvert l’envie de s’engager politiquement. En 2013, l’acteur a salué dans un quotidien suisse l’essor du Front national, avant de finalement se tourner vers Alain Juppé.