Les congés estivaux ne sont pas une période de tranquillité pour les parlementaires qui ont subi des défaites lors des récentes élections législatives. Il est impératif qu’ils se mettent en quête d’un nouvel emploi et d’une nouvelle orientation professionnelle dans les plus brefs délais.
Ancien député avant l’été, il se retrouve sans emploi à la rentrée. Il y a un mois, le second tour des élections législatives a eu lieu. Suite à une campagne éclair, l’Assemblée nationale a profondément changé, laissant plusieurs députés sans poste du jour au lendemain.
Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste, envisage de s’inscrire à France Travail. « Nous avons droit aux allocations chômage sur les mêmes critères que le régime général », indique l’ancien représentant du Nord. Toutefois, même sans ses fonctions officielles, il se projette comme « un député au singulier » à l’avenir.
« Dès septembre, je prévois d’organiser des permanences et de continuer à être présent sur le terrain comme jamais. Je suis en lien avec les habitants de ma région qui me contactent : c’est comme si j’étais toujours leur député. »
Fabien Roussel, ex-député communiste du Nordauprès de 42mag.fr
Également battue par le Rassemblement national, Caroline Fiat reste lucide face à la situation. Elle doit retrouver une activité dans le secteur de la santé. Avant la dissolution de l’Assemblée, celle qui était vice-présidente sous l’étiquette insoumise envisageait de valider ses acquis (VAE) pour obtenir un diplôme. « Je n’ai pas eu l’opportunité de le faire jusqu’à présent, donc je vais m’y atteler maintenant« , précise-t-elle. Lorsque vous devenez député, cela peut rendre certaines opportunités de carrière plus complexes. J’ai un diplôme d’aide-soignante, mais je ne veux plus exercer ce métier. Cependant, il y a aussi des établissements qui pourraient penser : ‘Avec son parcours, elle est au courant de toutes les lois. Elle pourrait apporter un grand changement ici.’
« Le manque à gagner est conséquent »
En attendant de retrouver un emploi, les députés touchent, pour une période minimale de deux ans, 50 % de leur ancienne indemnité, sauf pour ceux proches de l’âge de la retraite, comme Bruno Millienne, ancien député MoDem : « Je ne recevrai que ma pension de député, qui sera de 900 euros par mois. » Cette pension de 900 euros signifie pour lui une réduction de plus de 4 000 euros par mois. « Je n’ai pas encore terminé de rembourser ma maison« , souligne-t-il. Ma femme, qui gère une agence immobilière, traverse une période difficile. Je ne souhaitais pas me retrouver dans une telle situation. Le manque à gagner est vraiment important.
Adoptant une approche prudente, l’ex-député annonce dès le lendemain de sa défaite le lancement de sa propre entreprise de conseil. « Dès le 1er juillet, j’ai commencé à solliciter mon réseau, car je me suis désisté le 30 juin. Rapidement, je me suis rendu compte qu’il fallait agir tant qu’il était encore temps« , explique l’ancien député. D’autres députés ayant perdu leur siège peuvent compter sur un groupe WhatsApp dédié, où ils échangent des informations sur des offres d’emploi.