Suite à la conclusion des Jeux olympiques, le ministre de l’Intérieur qui a présenté sa démission a révélé le plan de sécurité prévu pour les Jeux paralympiques. Cela représente un nouveau challenge périlleux pour le représentant de l’aile droite du gouvernement, qui s’apprête à faire son retour sur la scène politique.
Déterminé, Gérald Darmanin gère les affaires courantes de son ministère avec un objectif clair : réussir un sans-faute en matière de sécurité lors des Jeux paralympiques. « Si cela réussit, sa notoriété sera considérablement renforcée », affirme à 42mag.fr une conseillère d’un ministre influent, ajoutant : « Il aurait même pu faire davantage politiquement après le premier événement des Jeux ». Le ministre de l’Intérieur, en attente de départ, reste prudent afin de ne pas s’auto-congratuler avant la conclusion des événements.
Sa situation devient de plus en plus indécise. Originaire du nord, il avait déclaré qu’il quitterait ses fonctions après les Jeux, mais après la première phase, cette grande célébration, le ministre de l’Intérieur demeure évasif. « Il ne cherche pas à rester au gouvernement, mais s’il se retrouve dans une coalition compatible avec ses valeurs et si le Président lui en fait la demande, alors pourquoi pas, explique son entourage à 42mag.fr. Entre ses souhaits et ses devoirs, il choisira ses obligations ». Autrement dit, Gérald Darmanin ne réclame pas de rester et ne sera pas affaibli s’il n’est pas reconduit par Emmanuel Macron.
Une rentrée axée sur les enjeux sociaux et le pouvoir d’achat
Gérald Darmanin a abandonné l’importante fonction de président du groupe à l’Assemblée nationale. Il a également annoncé qu’il ne s’engagera pas dans la course à la présidence de son parti cet automne. Cependant, il prévoit de bien préparer son retour et regroupera à nouveau ses soutiens dans sa ville natale de Tourcoing le 15 septembre, après avoir été rappelé à l’ordre par Élisabeth Borne lors d’une précédente scène publique l’année dernière.
Sa rentrée se focalisera sur les problématiques sociales et le pouvoir d’achat, comme l’indique son équipe, afin de « partager sa vision du pays et son analyse de la société ». Le ministre « reconnaît l’écart significatif entre les citoyens et l’élite », même au risque de paraître exagérer une approche politique plus inclusive. Dans l’optique, peut-être, de porter un jour le costume de président, Gérald Darmanin a opté pour une tenue sans cravate.
Une position vulnérable au sein de son propre camp, selon certains
Au sein de l’entourage présidentiel, certains pensent fermement que le ministre de l’Intérieur, ne supportant pas de voir Gabriel Attal à Matignon, aurait été à l’origine de l’idée de faire dissoudre l’Assemblée nationale. « Je suis convaincue qu’il a élaboré ce plan en coordination avec le président. Ils ont souvent des échanges, ils utilisent fréquemment les mêmes mots, ce n’est pas le fruit du hasard, des discussions ont dû avoir lieu » explique une source proche de l’exécutif à 42mag.fr. Cependant, la dissolution a profondément choqué une grande partie des membres du gouvernement, notamment ceux à l’Assemblée.En revanche, l’entourage de celui qui occupe le ministère de l’Intérieur réfute cette assertion : « Il n’a jamais été partisan de la dissolution, mais attendait plutôt un retour aux élections. »