La postulante du NFP pour le poste de chef du gouvernement a assisté aux Journées d’été organisées par les Écologistes, qui se déroulaient jeudi à Tours. Ce vendredi matin, elle doit être accueillie par Emmanuel Macron au Palais de l’Élysée, où il s’apprête à révéler sous peu le nom de la personne pressentie pour Matignon.
Pour envisager un atterrissage à Matignon, le Nouveau Front populaire doit d’abord passer par l’Élysée : les représentants de l’opposition de gauche sont conviés, ce vendredi 23 août, à une rencontre avec le président de la République, qui est attendu pour bientôt annoncer le nom de son futur Premier ministre. Pourront-ils imposer leur candidate Lucie Castets ? Les militants écologistes aperçus à Tours (Indre-et-Loire) lors des Journées d’été laissent transparaître des opinions divergentes.
Sur place, dans les allées avec les yourtes et les stands proposant des mets végétariens, un certain défaitisme semble s’emparer de quelques participants, qui attendent depuis six semaines. « Pour être franc, je suis vraiment très sceptique, surtout à cause de sa gestion durant ces sept dernières années », admet une jeune femme en évoquant Emmanuel Macron. « Il ne fait que des calculs politiques », lâche un militant visiblement désabusé.
En revanche, certaines personnes gardent espoir. « Tant que rien n’est décidé, tout est encore possible », pense une militante. « Évidemment qu’on reste optimiste, soutient Boris. Cela fait des semaines qu’on se bat pour cela, des semaines qu’on a proposé un nom, c’est à lui de jouer maintenant. Donc, il va désigner Lucie Castets, il n’y a pas d’autre issue. »
« Nous devons gouverner »
Peu importe la possibilité d’être renversés dès la première motion de censure. « Je ne vois aucune autre option aujourd’hui que de tenter notre chance, de foncer, fait-il remarquer. Nous avons fini premiers, il faut que nous prenions les rênes, et même si c’est juste pour trois semaines, nous aurons l’opportunité de voter des lois qui auront un impact sur la vie des gens. Nous accomplirons notre mission et ensuite nous continuerons à nous battre pour les prochaines échéances qui ne tarderont sûrement pas à arriver. »
Et si Emmanuel Macron venait finalement à écarter Lucie Castets pour Matignon, il n’y aurait guère d’autre option que celle proposée par Marie-Pierre. « La rue fera la différence. Les gens vont se fâcher sérieusement si elle n’est pas nommée », garantit-elle. Elle envisage déjà de s’associer à de possibles mouvements syndicaux à la rentrée.