Les pourparlers en vue d’établir une cessation des hostilités entre Israël et le Hamas ont été lancés le jeudi 15 août à Doha. De son côté, l’Iran intensifie ses déclarations de menace à l’encontre de l’État israélien. Quelles sont l’origine et l’évolution de ces tensions ?
Les opérations ciblées telles que l’exécution d’Ismaël Haniyeh, ancien dirigeant du Hamas, à Téhéran, soulèvent des inquiétudes quant à une possible intensification des conflits entre l’Iran et l’État israélien. Cette rivalité trouve ses origines dans la révolution islamique de 1979 en Iran. « À son accession au pouvoir, l’ayatollah Khomeini a éradiqué la paix avec Israël et a promulgué une idéologie de haine envers cet État comme une politique officielle », indique Menahem Merhavy, enseignant au Truman Institute.
Des coalitions de part et d’autre
L’axe pro-iranien inclut des acteurs tels que le régime de Bachar al Assad en Syrie, le Hezbollah libanais, le djihad islamique ainsi que le Hamas à Gaza, les groupes armés pro-iraniens en Irak, ainsi que les houthis chiites au Yémen. En réponse à cette menace, Israël met en avant sa supériorité militaire sur l’Iran, soutenu en cela par l’appui presque inconditionnel des États-Unis. Parallèlement, Israël renforce ses relations avec plusieurs nations arabes de la région : l’Égypte, la Jordanie, mais aussi le Soudan, le Maroc, les Émirats Arabes Unis et le Bahreïn. Malgré cela, l’Iran n’hésite pas à orchestrer des attaques sans précédent contre Israël. Par exemple, le 13 avril dernier, Israel et ses alliés ont réussi à intercepter un total de 300 missiles et drones. En dépit d’une situation tendue, pour l’instant, l’escalade est contrôlée.