Le film « Le Règne animal », qui a vu le jour le 4 octobre 2023, reçoit des échos très favorables tant de la part des critiques que du public. Avec un impressionnant total de 12 nominations aux César, cette œuvre de Thomas Cailley aborde des questions liées à l’évolution de la société, des enjeux qui trouvent un écho aussi bien en France qu’à l’international.
Le 24 février 2024, la 49e cérémonie des César a vu le film Le Règne animal obtenir 12 nominations. Son créateur, Thomas Cailley, avait déjà remporté plusieurs statuettes en 2015 avec son film Les Combattants, y compris celles du meilleur réalisateur, du meilleur premier film et de la meilleure actrice. Pour son second long-métrage, il reconnait n’être que partiellement étonné par cette reconnaissance : « Dès le départ, nous avons eu l’ambition d’allier notre savoir-faire en tant que cinéma d’auteur à quelque chose de plus accessible, voire spectaculaire, pour lequel nous avions les éléments nécessaires », explique-t-il à 42mag.fr.
Une histoire d’anticipation riche en significations
Ce film d’aventure est avant tout un parcours initiatique qui a captivé plus d’un million de spectateurs. Il a été récompensé aux César pour les meilleurs effets spéciaux, la meilleure photographie, le meilleur son, les meilleurs costumes ainsi que la meilleure musique originale. Une immense fierté pour l’équipe, comme se souvient Thomas Cailley : « Au-delà des différents métiers impliqués, c’est un véritable élan d’amour pour un film qui met en valeur chacun des participants », confie le metteur en scène.
Ce long-métrage, qu’il décrit comme étant ouvert aux diverses interprétations, incite à « de nombreuses réflexions ». Dès les premiers stades de l’écriture, Thomas Cailley a veillé à inscrire une dimension métaphorique, permettant d’aborder une variété de thématiques. « J’ai entendu des réflexions sur notre rapport à l’environnement, mais aussi sur la crise migratoire ou les transitions de genre », se remémore-t-il en rapportant les réactions du public.
« Le sujet de la mutation nous amène à réfléchir sur notre perception de la différence. »
Thomas Cailleyà 42mag.fr
Lors des projections à l’international, le réalisateur a perçu un intérêt pour l’expérience typiquement française illustrée par le film, « l’idée que ce film peut refléter notre vécu, notamment en ce qui concerne la crise migratoire », souligne Thomas Cailley. « C’est un sujet qui est souvent abordé, à savoir comment nous cohabitons, quel modèle de société nous choisissons, et comment nous décidons d’intégrer ou non les autres… Cette problématique est une tendance observée au niveau mondial, mais particulièrement en Europe et en France. »
Thomas Cailley travaille actuellement sur son troisième film et assure que cette fois, le délai de dix années entre son premier et son second long métrage ne se reproduira pas.