Selon le président de la République, un gouvernement non conforme aux attentes du peuple serait rapidement désapprouvé par tous les autres partis présents à l’Assemblée nationale.
Une communication initiale fait suite à une série de discussions avec divers partis politiques et groupes au sein du parlement. D’après un communiqué émis par l’Élysée le lundi 26 août, Emmanuel Macron rejette la possibilité de constituer un gouvernement basé sur le Nouveau Front populaire, qui a pourtant obtenu le plus de voix lors du second tour des élections législatives, en invoquant le concept de « stabilité institutionnelle ».
« Un gouvernement reposant uniquement sur le programme et les partis soutenus par l’alliance ayant le plus de députés, le Nouveau Front Populaire, serait immédiatement soumis à des critiques de la part de tous les autres groupes présents à l’Assemblée nationale, a indiqué la présidence dans le communiqué. De ce fait, un tel gouvernement se heurterait directement à plus de 350 députés opposés, ce qui entraverait sa capacité d’action. Au regard des opinions exprimées par les responsables politiques concernés, il est donc impératif pour la stabilité institutionnelle de notre pays de ne pas envisager cette option. »
Emmanuel Macron « invite tous les responsables politiques à se montrer à la hauteur de la situation en faisant preuve d’une grande responsabilité », en appelant particulièrement les socialistes, communistes et écologistes à « travailler de concert avec les autres forces politiques. » « Les discussions avec le groupe LIOT ainsi que les partis EPR, Modem, Horizons, les Radicaux et l’UDI ont ouvert des pistes de coalition et de coopération envisageables entre différentes orientations politiques. Ces groupes ont montré leur disposition à soutenir un gouvernement dirigé par une personne n’appartenant pas à leurs rangs, » précise le communiqué.
De nouvelles discussions dès mardi
A compter de mardi, Emmanuel Macron initiera « un nouveau cycle d’échanges » afin de désigner un Premier ministre, en s’adressant « aux responsables des partis et aux personnalités reconnues pour leur expérience au service de l’État et de la République, » indique l’Élysée dans son communiqué.
« Il est de ma responsabilité de veiller à ce que le pays ne se retrouve ni paralysé, ni affaibli. Les partis politiques au pouvoir ne doivent pas perdre de vue les conditions exceptionnelles de l’élection de leurs députés lors du second tour des législatives. Ce vote leur impose des obligations, » souligne le président de la République, mentionné dans le communiqué.