Durant de nombreuses décennies, les médias et l’industrie cinématographique ont présenté Alain Delon et Jean-Paul Belmondo comme des « rivals emblématiques ». Ces deux artistes, souvent en concurrence, se sont disputé l’affection du public français tout en rivalisant au sommet des classements de fréquentation des salles de cinéma.
Alain Delon, décédé le dimanche 18 août à l’âge de 88 ans, ainsi que Jean-Paul Belmondo, qui nous a quittés en septembre 2021 à la même époque, figurent sans conteste parmi les icônes du cinéma français. Souvent désignés comme de « meilleurs rivaux », ils ont tous deux laissé une empreinte indélébile dans l’industrie du film au cours de plusieurs décennies. De leurs débuts respectifs dans Sois belle et tais-toi (1958) à leur retrouvailles dans Une chance sur deux (1998), en passant par Borsalino (1970), ces deux acteurs se sont illustrés aux côtés des plus grands réalisateurs et des artistes les plus talentueux.
Une relation marquée par la complicité et la concurrence…
Bien que Jean-Paul Belmondo et Alain Delon aient souvent été perçus comme des concurrents, les deux figures emblématiques du cinéma français entretenaient un lien fraternel. Comme dans toute relation fraternelle, des tensions peuvent survenir. Par exemple, en 1970, « Bébel » a choisi de ne pas assister à l’avant-première de Borsalino en guise de protestation contre le fait que le nom de Delon apparaissait de manière plus proéminente que prévu sur les affiches et dans le générique.
Malgré ces désaccords, les deux « frères » ont collaboré à huit reprises au cours de leurs carrières, et leur lien est demeuré fort jusqu’au décès de Jean-Paul Belmondo. L’équipe de « 13h15 le dimanche » (X, #13h15) a dressé le portrait de ces deux légendes, raconté par ceux qui les ont connus, tant sur le plan professionnel qu’intime.
Un documentaire réalisé par Morgane du Liège, Benoît Viudès, Frédéric Poussin et Marine Suzzoni.