Les dirigeants du Nouveau Front populaire, ainsi que leur candidate pour le rôle de Première ministre, Lucie Castets, ont publié une lettre ouverte dans laquelle ils critiquent ce qu’ils considèrent comme l’« inaction » du président de la République, qu’ils estiment être à la fois sérieuse et néfaste.
« La lettre de Lucie Castets ne répond pas à la question : ‘Quelle majorité soutiendra son gouvernement ?' », déplore Pierre Cazeneuve, député Renaissance des Hauts-de-Seine, ce jeudi 22 août sur 42mag.fr. À l’approche de leur rencontre à l’Élysée avec Emmanuel Macron, les dirigeants du Nouveau Front populaire et leur candidate au poste de Première ministre, Lucie Castets, ont publié une lettre ouverte dans laquelle ils critiquent « l’inaction du président de la République », qualifiée de « grave et délétère ».
Au sein de sa missive, Lucie Castets « exprime un souhait de paix, de hausse des salaires et de la fin de la pauvreté à l’échelle mondiale », souligne avec ironie le député du côté présidentiel. « Tout le monde peut partager ces idéaux, mais cela ne constitue pas un véritable programme politique ».
D’après lui, « si des députés de La France insoumise intègrent le gouvernement, celui-ci sera forcément destitué ». Une possibilité « qui ne peut être envisagée », ajoute-t-il. Pour Pierre Cazeneuve, Emmanuel Macron ne peut pas envisager de nommer Lucie Castets sans tenir compte de certains éléments cruciaux. Il ne peut pas se dire « ce n’est pas un souci, elle sera mise à l’écart », poursuit le député, « car cela nous plongerait dans une nouvelle période avec un gouvernement démissionnaire, des affaires courantes bloquées et des réformes que les Français espèrent et qui ne se concrétisent pas ». L’élu estime que ce serait « irresponsable » de la part du président de la République, « et c’est d’ailleurs pour cela qu’il n’agit pas ainsi ».
À partir de vendredi 23 août, Emmanuel Macron convoque les différents leaders de partis et de groupes parlementaires pour des consultations en vue de la formation d’un nouveau gouvernement, plus d’un mois après la démission de celui de Gabriel Attal. Le président de la République recevra vendredi matin les chefs de la coalition de gauche Nouveau Front populaire (NFP) et leur candidate pour Matignon, Lucie Castets. Les représentants du camp présidentiel (Renaissance, Horizons, MoDem, Parti radical), ainsi que ceux de l’UDI, des Républicains (LR) et du groupe centriste Liot, seront également accueillis vendredi, tandis que le RN et le parti d’Éric Ciotti seront reçus le lundi suivant.