Le parlementaire socialiste de Seine-et-Marne critique vivement la « désignation inappropriée » de l’ex-commissaire européen, considérant cette décision comme un « authentique mépris pour la démocratie ».
« Je ne crois pas qu’aucune figure du Parti Socialiste ne s’intégrera dans ce gouvernement », a déclaré vendredi 6 septembre sur France Inter Olivier Faure, secrétaire général du Parti socialiste, suite à la nomination de Michel Barnier en tant que Premier ministre. Le chef des socialistes affirme n’avoir « aucun doute là-dessus ».
Olivier Faure indique que cette nomination marque un virage vers la droite. Il mentionne ainsi les « votes antérieurs » de l’ex-sénateur et député « sur la dépénalisation de l’homosexualité, sur le refus de rembourser l’IVG ». « Concernant l’immigration, il souhaite restreindre le droit d’asile, durcir les conditions de regroupement familial, supprimer l’aide médicale d’État et pour les retraites, il préconise de repousser l’âge de départ à 65 ans », proteste-t-il.
Le député PS de Seine-et-Marne critique vivement la « nomination hors de propos » de l’ancien commissaire européen, y voyant un « véritable déni démocratique » et une « trahison démocratique ». Il rappelle qu’aux dernières élections législatives anticipées d’il y a deux mois, « les Français ont placé en tête le Nouveau Front populaire » et souligne qu’en dépit de ces résultats, le nouveau Premier ministre « provient du parti ayant obtenu le score le plus faible ».
« Sous l’influence de l’extrême droite »
Olivier Faure critique le choix effectué jeudi par Emmanuel Macron, l’accusant de s’être « soumis à l’influence de l’extrême droite » et « de se situer au centre de gravité des droites et de l’extrême droite ». Le leader socialiste estime en effet que l’extrême droite « fait désormais les rois et les reines » et que « Marine Le Pen est finalement celle qui a déterminé qui serait le Premier ministre en indiquant qu’elle ne le censurerait pas nécessairement ». Il est ainsi convaincu que lorsque Michel Barnier « affirme qu’il gouvernera avec tout le monde, il s’adresse en réalité à l’extrême droite, comprenant bien que sa survie dépend d’elle ».