Le vendredi 11 octobre, Sanofi a dévoilé qu’il était en pourparlers pour céder sa branche de production du Doliprane à un fonds d’investissement basé aux États-Unis. Cette annonce a provoqué une mobilisation des travailleurs de l’usine de Lisieux, située dans le Calvados, qui ont entamé une grève pour insister sur le maintien de la nationalité française du médicament. La question se pose alors : quelles actions peut entreprendre le gouvernement ?
À Lisieux, dans le département du Calvados, les employés de l’entreprise Sanofi ont décidé de se mettre en grève pour défendre une cause unique : ils souhaitent que le Doliprane reste un produit français. Leur demande principale est que le gouvernement intervienne pour empêcher que leur activité ne soit cédée à un fonds d’investissement américain, actuellement en négociations exclusives. De son côté, le gouvernement s’efforce de calmer les inquiétudes des employés. Un déplacement d’urgence du ministre de l’Économie a été organisé pour tenter de désamorcer la situation, avec un message clair : l’État reste aux côtés des salariés.
La liberté des investissements étrangers en France
Le lundi 14 octobre après-midi, Emmanuel Macron a pris la parole pour déclarer que la situation relevait d’une question de souveraineté nationale. Mais quelles actions l’État peut-il entreprendre ? En France, les investissements venus de l’étranger sont généralement libres, mais ils nécessitent une autorisation préalable des services de Bercy dans certains secteurs délicats, tels que la défense, l’eau ou l’alimentation. Les refus d’autorisation demeurent assez rares. Dans la majorité des cas, l’État s’efforce de négocier des compensations avec les investisseurs. Le respect de ces compromis est crucial pour les entreprises, car en cas de non-respect, des sanctions peuvent être appliquées.
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