D’après les conclusions récentes de la commission chargée des finances de la Sécurité sociale, il est prévu qu’en 2025, le déficit atteigne l’équivalent de 0,9 % du produit intérieur brut.
Le manque à combler de la Sécurité sociale devrait s’élever à 18,5 milliards d’euros pour l’année 2024. Toutefois, ce déficit « pourrait grimper jusqu’à 28,4 milliards » en 2025, d’après les dernières estimations de la commission des comptes de la Sécurité sociale, rapportées par 42mag.fr, confirmant une information transmise par Le Figaro.
D’après le document en question, sans intervention gouvernementale lors de l’adoption du budget pour 2025, alors que le déficit de la Sécurité sociale avait déjà connu une nette progression en 2024, atteignant 18,5 milliards d’euros au lieu des 10,5 milliards initialement prévus, « le déséquilibre des régimes de base et du Fond de solidarité vieillesse (FSV) pourrait monter à 28,4 milliards d’euros » en 2025.
« Un accroissement des dépenses bien plus marqué que celui des revenus »
Si cette hypothèse se confirme, ce qui semble peu vraisemblable à cause de l’étude prochaine du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) à l’Assemblée nationale, ce déficit « équivaudrait alors à 0,9 point du PIB, après 0,6 point en 2024 et 0,4 point en 2023 », selon le rapport, qui précise que cette montée du déficit trouve sa principale explication dans « un accroissement des dépenses (+3,8%) nettement supérieur à celui, plus modéré, des revenus (+2,3%) ».
En outre, le document met en évidence que ce déficit est majoritairement attribuable aux branches maladie et vieillesse du régime général, ainsi qu’à la Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales (CNRACL), qui s’occupe du régime des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers. Le jeudi 10 octobre dernier, le gouvernement a dévoilé un budget très rigoureux pour 2025, qui vise à ramener le déficit de la Sécurité sociale à 16 milliards d’euros cette année-là, contre 18,5 milliards en 2024. Les dépenses de santé (objectif national de dépenses d’assurance maladie, Ondam) ne devront progresser que de 2,8%, après une hausse de 3,3% en 2024.