Ce document a été rendu public au moment où le gouvernement vient de déclarer qu’il va supprimer 4 000 emplois d’enseignants, suite à la diminution du nombre d’élèves.
Une baisse des effectifs scolaires
Le nombre d’élèves présents dans les écoles maternelles et élémentaires, qu’elles soient publiques ou privées, est en diminution à la rentrée 2024. Selon une information partagée par le ministère de l’Éducation nationale, il y a une baisse de 1,2 % du nombre d’élèves inscrits. Cette publication coïncide avec l’annonce récente du gouvernement concernant la suppression de 4 000 postes d’enseignants, motivée par la baisse de la natalité.
D’après la Depp, qui est l’organisme en charge des statistiques du ministère, il y aura à la rentrée prochaine 6,262 millions d’enfants inscrits dans les établissements scolaires sous contrat, qu’ils soient publics ou privés. Comparativement à la rentrée précédente, cela équivaut à une diminution de 78 100 élèves, soit un recul de 1,2 % attribué à des facteurs démographiques.
Risques de mouvements sociaux
Récemment, en présentant le budget pour l’année 2025, le gouvernement a mentionné la suppression de 4 000 postes d’enseignants, ce qui a provoqué de vives protestations de la part des syndicats d’enseignants. Ceux-ci ont qualifié cette décision de « véritable saignée ». L’administration, notamment la rue de Grenelle, justifie cette décision par la diminution attendue du nombre d’élèves, qui pourrait se renforcer avec un déficit anticipé de 97 000 élèves lors de la rentrée de 2025.
Néanmoins, dimanche, Anne Genetet, la ministre de l’Éducation, a affirmé que des « ajustements » pourraient encore être envisagés à l’occasion de discussions au parlement. En réponse à l’annonce des suppressions de postes, les syndicats du secteur éducatif ont déjà menacé de lancer des grèves. Ils ont été reçus mercredi par les représentants de la ministre. En guise de réponse provisoire avant les discussions parlementaires, le cabinet ministériel leur a proposé de relancer des discussions sur le « calendrier social », bien que les détails restent flous selon les syndicats.