Dans plusieurs États des États-Unis, l’interdiction de l’avortement a été instaurée, contraignant les femmes à effectuer de longs trajets ou à se rendre très tôt dans des centres médicaux pour pouvoir interrompre leur grossesse. Certaines d’entre elles risquent leur vie et échappent parfois à des situations critiques.
Dans un quartier en Floride, aux États-Unis, une unique lumière se distingue dès l’aube. Les voitures arrivent discrètement pour déposer des femmes à la clinique où elles ont programmé une interruption de grossesse. Cette entrée, accompagnée par des bénévoles, est souvent perturbée par les cris des militants anti-avortement. Leur discours vise à faire culpabiliser. “Nous essayons de persuader ces femmes de ne pas mettre fin à la vie de leur enfant”, explique l’un des manifestants, tenant une pancarte. En Floride, l’accès à l’avortement est restreint à seulement 6 semaines de grossesse, alors qu’en France, ce délai est de 16 semaines.
« J’étais au-delà de la colère »
En Alabama, l’avortement est interdit, même dans les cas de viol ou d’inceste. Alyssa Gonzales, une jeune mère, a dû quitter l’État, tout comme beaucoup d’autres femmes. Lorsqu’elle attendait un enfant depuis quatre mois, elle a découvert que le fœtus était atteint de trisomie 18, une maladie incurable qui empêche toute chance de survie pour l’enfant.
De plus en plus malade, Alyssa risquait une infection sévère. Elle a été obligée de voyager jusqu’à Washington, un périple de 15 heures, pour obtenir l’avortement en urgence. « J’étais au-delà de la colère », confie-t-elle. Cette épreuve douloureuse a poussé le couple à quitter leurs convictions conservatrices pour se tourner vers des idéaux plus progressistes.
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