Pour diminuer les coûts de l’État, Michel Barnier a déclaré jeudi soir sur France 2 qu’il envisage de « regrouper certains services publics » et qu’il pourrait être nécessaire de « ne pas remplacer chaque fonctionnaire partant à la retraite ».
Le 4 octobre, Benoît Teste, qui est à la tête de la FSU, a vivement critiqué sur 42mag.fr les déclarations faites par Michel Barnier. Ce dernier a annoncé sur France 2 son intention de « regrouper certains services publics » et de « ne pas forcément remplacer chaque fonctionnaire partant », dans l’optique de diminuer les dépenses publiques, notamment pour ceux qui ne sont pas en contact direct avec le public.
« C’est une démagogie flagrante de croire que seuls les fonctionnaires en lien direct avec les citoyens, comme les enseignants, sont indispensables », s’indigne le leader syndical. Il réfute « le discours qui prétend que la France souffrirait d’une administration trop lourde, où des employés bureaucratiques accompliraient des tâches jugées inutiles. Cet argument est non seulement simpliste mais aussi erroné », insiste-t-il.
« Une illusion, un mythe, une tromperie »
Dans le contexte de l’Éducation nationale, Benoît Teste soutient que parler de sureffectifs administratifs est « une illusion, un mythe, une tromperie. Cela n’est pas vrai. Le personnel administratif est insuffisant ». Le système éducatif compte environ 850 000 enseignants. Selon les propositions avancées par Michel Barnier, ces derniers ne devraient pas être affectés par les réductions de postes. Cependant, Benoît Teste reste sceptique : « je ne crois pas à une telle distinction une seule seconde ». Il souligne que « en choisissant d’agir avec une telle approche de suppression massive, on finit inévitablement par toucher à toutes les catégories, en opérant des coupes draconiennes ». Il prévoit ainsi que « des réductions affecteront inévitablement les groupes de personnels qui sont cruciaux en nombre », regrette-t-il.