Aurélie Trouvé, membre de La France insoumise, a été choisie pour présider la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale. Son élection intervient dans un contexte de divergence d’opinions entre Les Républicains et les soutiens d’Emmanuel Macron.
Laurent, a déclaré Gabriel Attal le mercredi 9 octobre lors d’une rencontre de son groupe parlementaire, a manifesté une volonté de faire triompher LFI, ce qui a suscité la consternation parmi nous à cause des méthodes employées, a rapporté 42mag.fr grâce aux propos de participants présents. Ces pratiques ont mené à l’élection inattendue de l’élue de La France Insoumise, Aurélie Trouvé, à la tête de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, portant atteinte à la confiance entre le groupe de la Droite républicaine et celui de Gabriel Attal, Ensemble pour la République.
Dans un discours adressé aux membres de son groupe, Gabriel Attal a évoqué l’accord de juillet passé avec les macronistes et la Droite Républicaine, dirigée par Laurent Wauquiez, qui visait à permettre l’accès de plusieurs d’entre eux à des postes influents. Selon lui, cet arrangement était toujours en vigueur il y a trois semaines. Il a tenu à exprimer que Laurent Wauquiez a récemment remis en cause cet accord en adoptant une posture de confrontation. Lors d’une réunion collective, il a été décidé de ne pas céder sous la pression, a-t-il expliqué, d’après les propos d’un des participants.
Michel Barnier critique un manque de « solidarité »
« Évitons de nous laisser emporter dans un piège qui viserait à nous désassocier du gouvernement », a prévenu le chef du groupe EPR, selon un participant. « Beaucoup espèrent que nous faiblissons et que nous manquons de la maturité nécessaire pour placer l’intérêt national au-dessus des manigances. Ne leur en donnons pas l’occasion », a-t-il souligné. « Le Premier ministre m’a téléphoné pour exprimer ses regrets face à la situation, il s’est dit en désaccord avec ce qui se passe et préoccupé par les événements », a ajouté le chef des députés macronistes.
Par ailleurs, le Premier ministre Michel Barnier a exprimé « son inquiétude quant à l’absence de solidarité au sein des différentes composantes du socle commun », indiquait l’entourage du chef du gouvernement à 42mag.fr. « Le Premier ministre continuera à travailler de concert avec le gouvernement pour renforcer la cohésion et l’action du socle commun tant à l’Assemblée nationale qu’au Sénat, notamment pour affronter les défis posés au pays », a poursuivi cette source.