Michel Barnier s’apprête à dévoiler le budget pour l’année 2025, mais il ne parvient pas à satisfaire toutes les parties prenantes. Le parti présidentiel Renaissance, principal appui à l’Assemblée, est le premier à exprimer des réserves.
Entre Michel Barnier et les figures de proue de l’ancienne majorité, le malaise est visible. Jeudi matin, le 3 octobre, Gérald Darmanin a pris position de manière agressive sur 42mag.fr. Il a déclaré : « Au Parlement, j’ai ma liberté. (…) Pour l’instant, le budget tel qu’il est proposé me semble inacceptable« , a affirmé le député du Nord pour Ensemble pour la République. Déjà, le mardi précédent, au cours du discours de politique générale, une première confrontation avait eu lieu entre Michel Barnier et Gabriel Attal.
Un « temps d’ajustement » nécessaire ?
Michel Barnier a lancé en particulier : « Je prêterai une grande attention à vos idées (…) pour affronter le déficit que j’ai découvert à mon arrivée« , en s’adressant à l’ancien Premier ministre. Michel Barnier a ensuite répondu à un député indépendantiste concernant la Nouvelle-Calédonie, refusant de discuter du même sujet avec un député macroniste. Maud Oregon, la porte-parole du gouvernement, s’efforce de désamorcer la situation, évoquant un « temps d’ajustement ».
Pour préserver la longévité de son gouvernement, Michel Barnier doit coopérer avec son ancienne majorité. À l’Assemblée nationale, le camp présidentiel réunit 164 députés, alors que les Républicains n’en comptent que 47.
Visionnez le reportage complet dans la vidéo ci-dessus.