Lucie Castets, qui était la représentante du Nouveau Front populaire pour Matignon, a décidé de retirer sa candidature à l’élection législative partielle dans l’Isère. Elle a pris cette décision car elle ne voulait pas être membre du groupe LFI à l’Assemblée nationale, une exigence incontournable pour obtenir le soutien du parti de Jean-Luc Mélenchon.
Lucie Castets, qui était pressentie pour se présenter à des élections législatives partielles dans la première circonscription de l’Isère, a décidé de ne pas participer. Son retrait est dû aux pressions qualifiées par Marine Tondelier de « comportements brutaux ». La dirigeante des Verts a critiqué, le dimanche 20 octobre, ces « tactiques agressives » qui ont finalement découragé Lucie Castets. Ces « comportements brutaux » proviendraient principalement des Insoumis, qui voulaient bien soutenir l’ex-candidate du Nouveau Front Populaire pour Matignon, à condition qu’elle promise de rejoindre leur groupe parlementaire si elle gagnait, par souci de continuité, suite à la démission forcée du député insoumis Hugo Prévost, accusé d’agression sexuelle.
Cette divergence met en lumière les tensions implicites au sein du Nouveau Front Populaire et la méfiance qui persiste entre les formations de gauche. Chacune prétend être unie, mais en vérité, chaque parti est sur ses gardes, cherchant à surpasser ses alliés. Jean-Luc Mélenchon, par exemple, s’était déclaré prêt à soutenir Lucie Castets, à condition qu’elle rallie ses rangs. Cela était inacceptable pour elle, qui aspire à être un « liant entre les gauches ». Les socialistes, eux, se sont empressés de choisir leur candidate, avec l’ambition de ravir la circonscription aux Insoumis, tout en évitant de rompre ouvertement avec Mélenchon. Cette situation est au cœur de la querelle que le congrès du PS de 2025 devra résoudre, avec les détracteurs d’Olivier Faure l’accusant de subordonner le PS aux Insoumis.
Tensions Intra-Partis
Jean-Luc Mélenchon demeure une figure dominante à gauche, comme en témoigne l’échec de la candidature de Lucie Castets à Grenoble. Ce revers démontre aussi combien la gauche est embourbée dans des querelles internes et des réglages de comptes peu clairs pour la majorité des électeurs, alors que la droite, le bloc macroniste, et le Rassemblement National se confrontent sur des sujets plus en phase avec les préoccupations des citoyens, tels que l’immigration, les finances de l’État, ou la sécurité.
Lorsque l’on constate l’incapacité de la gauche à s’unir pour soutenir Lucie Castets dans cette élection législative, on se demande combien de temps elle aurait pu maintenir un gouvernement si elle avait été Première ministre. Peut-être les partis du Nouveau Front Populaire l’ont-ils soutenue comme candidate à Matignon cet été parce qu’ils savaient qu’elle n’avait en réalité aucune chance d’être nommée.