Lucie Castets, qui représentait le NFP pour le poste à Matignon, a décidé de ne pas se présenter à cette élection législative partielle.
« Lucie Castets aurait donc porté le drapeau du groupe insoumis. C’est l’image que certains ont tenté de lui attribuer ». Selon Marine Tondelier, la dirigeante du mouvement écologiste, prise de parole le dimanche 20 octobre sur France 3, la déception est palpable face à la décision de Lucie Castets de ne plus se présenter à une élection législative partielle en Isère. Elle a critiqué les « pratiques brutales » adoptées par certains partenaires de la gauche.
Lucie Castets, qui aspirait à devenir la candidate du Nouveau Front populaire (NFP) pour le poste de Premier ministre, a rendu publique sa décision vendredi soir. Elle a refusé de rejoindre le groupe de La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, exigence posée par le parti de la gauche radicale, car la circonscription en question est sous leur quota en vertu de l’accord passé entre les formations de gauche.
« C’est plutôt maladroit, je l’admets »
À 37 ans, Lucie Castets, qui exerce en tant que haute fonctionnaire, ne fait partie d’aucune instance au sein du NFP. Désignée à la fin juillet pour être la représentante de la gauche à Matignon, elle avait décidé d’embrasser une carrière politique après que le président Emmanuel Macron ait rejeté sa candidature.
La circonscription de l’Isère est actuellement sans représentant depuis qu’Hugo Prévost, ancien député insoumis âgé de 25 ans, a démissionné. Celui-ci avait été expulsé du mouvement suite à des accusations de « faits graves à caractère sexuel », actes qu’il aurait commis notamment lorsqu’il était à la tête de l’Union étudiante, organisation affiliée à LFI. Cette élection partielle, prévue dans les trois mois à venir, représente un risque important de fracture au sein du NFP. D’ailleurs, les socialistes ont déjà sélectionné leur candidate, Amandine Germain, conseillère départementale de l’Isère. « C’était plutôt maladroit, je l’admets », a déclaré Marine Tondelier. « Nous ne pouvons pas agir de cette manière, chacun envoyant ses candidats au hasard. Nous avons tenté d’agir intelligemment avec Lucie Castets. Mais, malheureusement, en politique, l’intelligence ne suffit pas toujours », a-t-elle conclu.