Le 18 septembre 2024, une date gravée dans l’histoire du Théâtre des Champs-Élysées, a vu se dérouler un événement musical d’exception. Le pianiste et compositeur parisiano-libanais Omar Harfouch y a donné un concert éblouissant, marqué par la présentation de son œuvre phare, le Concerto pour la Paix. Une soirée placée sous le signe du glamour et de l’engagement, attirant une myriade de personnalités du monde culturel et politique.
Tapis rouge sur l’avenue Montaigne
Dès 19 heures, l’avenue Montaigne s’est parée de ses plus beaux atours, accueillant une pléiade de stars. Catherine Deneuve, Laetitia Casta, Teddy Riner, Slimane et Amel Bent, mais aussi JoeyStarr, Kev Adams, Ibrahim Maalouf, Elie Semoun et Stéphane Bern ont honoré de leur présence cette soirée, véritable ode à la paix. Les sphères politiques n’étaient pas en reste, avec la présence remarquée de l’ancien ministre Philippe Douste-Blazy.
À 20h30, Omar Harfouch est monté sur scène, accompagné par l’Orchestre symphonique Béziers Méditerranée, fort de 45 musiciens sous la baguette du chef talentueux Mathieu Bonnin. La célèbre violoniste Anne Gravoin, sublimant l’ensemble, a également apporté sa touche virtuose à ce moment unique.
Un programme aux accents d’espoir
Le programme musical de la soirée a révélé toute la sensibilité artistique d’Omar Harfouch, notamment à travers des pièces emblématiques telles que Fantaisie orientale, Tripoli, ou encore Save one life you save the Humanity. Mais l’un des moments les plus marquants fut sans conteste l’interprétation de Beyrouth ne meurs pas, hommage vibrant et émouvant à la capitale libanaise, qui a bouleversé l’audience.
Un appel à la paix au-delà des frontières musicales
Le Concerto pour la Paix, pièce maîtresse de la soirée, a résonné bien au-delà des notes. Dans un contexte où le Liban traverse une période de profondes turbulences, Omar Harfouch a saisi l’occasion pour délivrer un message fort et universel. Marqué par son enfance en temps de guerre, il voit dans la musique un instrument de dialogue interculturel. Avant de lancer son concerto, il a tenu à partager quelques mots poignants, rappelant que « quiconque sauve une vie sauve l’humanité toute entière », une citation issue des textes sacrés de la Torah et du Coran. Il a ainsi exhorté l’assistance, y compris les décideurs présents, à œuvrer pour la paix, quelle que soit leur appartenance politique ou religieuse.
Le final, grandiose, a surpris l’audience avec l’apparition impromptue d’une chorale placée au cœur du public, interprétant à capella le chant Salam (« paix » en arabe), dans une ambiance magique qui a laissé chacun envoûté.
Un succès retentissant et des horizons prometteurs
À la sortie, les réactions étaient unanimes : ce concert exceptionnel a consolidé Omar Harfouch dans son rôle d’artiste engagé, porteur d’un message de paix profondément actuel. Sa capacité à rassembler un public prestigieux autour de valeurs universelles a fait de cette soirée un moment d’une rare intensité.
Les mélomanes suisses devront encore patienter avant de retrouver Omar Harfouch sur scène. Son concert, initialement prévu le 20 septembre aux Nations unies à Genève, a été reporté au 10 décembre 2024. Une date hautement symbolique, coïncidant avec le 76e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Un choix qui, une fois encore, témoigne de l’engagement profond de l’artiste pour la paix et la dignité humaine.