Mardi, les parlementaires vont se pencher sur une nouvelle motion de censure proposée par la gauche, dont le but est de faire tomber le gouvernement dirigé par Michel Barnier. Cette initiative représente la 35e motion de censure depuis le début du deuxième mandat d’Emmanuel Macron.
« Nous ne fermons pas la porte à une motion de censure » après le scrutin sur le budget
Paul Molac, élu du groupe Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) dans le Morbihan, a évoqué la possibilité d’une motion de censure après le vote du budget, ce mardi 8 octobre, lors de son passage sur 42mag.fr. Ce sont 192 parlementaires de gauche qui ont apporté leur soutien à ce texte s’opposant à l’administration de Michel Barnier. Olivier Faure présentera officiellement cette motion à l’Assemblée nationale mardi vers 16h30.
Une division au sein de Liot sur le vote de la motion
Pour Paul Molac, voter la motion de censure initiée par la gauche n’est pas envisagé, principalement en raison de l’importance qu’il accorde à l’adoption d’un budget pour le pays. Il précise : « Il ne s’agit pas d’une confiance aveugle dans le cabinet Barnier. Au contraire, il y a une méfiance notable. Cependant, après une absence de gouvernement pendant quatre mois, il est impératif de mettre en place un budget. Un débat est nécessaire. » Il indique donc que s’il n’y a pas de censure en amont, la décision pourra évoluer après évaluation des résultats budgétaires. Molac insiste sur le fait qu’il ne veut pas aggraver l’incertitude des citoyens, qui ont déjà besoin de sécurité et de constance. Dans le groupe des 22 députés Liot, tous ne partagent pas cette position, assurant ainsi : « Nous avons la liberté de vote. »
Les enjeux des discussions budgétaires à l’Assemblée
Paul Molac souhaite attendre de voir comment les discussions sur le budget influenceront les équilibres politiques à l’Assemblée. Il s’interroge : « Nous verrons quelle majorité se formera sur les divers amendements, qui soutiendra nos propositions, ainsi que celles du NFP et d’autres groupes. Cela nous révélera qui contribuera réellement à l’établissement du budget. Nous faisons face à une conjoncture sans précédent. » Cependant, il précise fermement : « En cas de recours au 49.3, je ne fermerai en aucun cas la porte à une motion de censure. Je refuse catégoriquement le recours au 49.3. »