Dans un article paru ce vendredi dans le quotidien « Le Monde », les membres du conseil d’administration de la Cinémathèque française lancent un appel en faveur de l’établissement d’une institution de ce type.
Lors de sa visite à Lyon ce samedi, la ministre de la Culture, Rachida Dati, s’est déclarée en faveur de la création d’un musée national dédié au cinéma en France. Elle a souligné la nécessité d’une « réflexion approfondie sur ce sujet« , répondant ainsi à une demande émise par plusieurs personnalités influentes du monde cinématographique.
Cette initiative a été soutenue dans une tribune parue vendredi dans Le Monde, rédigée par des membres de la communauté cinématographique, dont figurent des responsables de la Cinémathèque française. Le collectif, comprenant le réalisateur Costa-Gavras et l’actrice Carole Bouquet, insiste sur l’importance de créer un tel musée. Ils estiment que cela démontrerait la volonté de la France de promouvoir, conserver et faire perdurer un art dont elle est à l’origine, faisant référence à l’invention du cinéma par les frères Lumière en 1895.
L’article met en avant le récent succès rencontré par le Musée des Oscars à Los Angeles et souligne que la France se doit, elle aussi, de disposer d’un établissement majeur dédié au cinéma. Ils affirment que « Partager notre histoire cinéphile avec le public nous permettra de garder le contrôle sur notre passé et de forger notre avenir« .
La ministre ouverte à « examiner la proposition »
Interrogée lors du festival Lumière à Lyon, Rachida Dati a admis avoir pris connaissance de cet appel à travers la tribune, affirmant l’importance de « considérer sérieusement ce projet« . Son discours, livré à l’AFP, exprime sa « conviction profonde », en totale adéquation avec les suggestions du collectif. Elle a insisté sur le fait que le moment est opportun pour envisager sérieusement la réalisation de ce musée, d’autant plus que le cinéma célébrera ses 130 ans d’existence en 2025.
Pour étayer ses propos, la ministre a mentionné l’existence de « collections patrimoniales inestimables » qui sont entreposées depuis près de trente ans. Elle a également rappelé l’incident de 1997, lorsque le feu avait endommagé le toit du Palais de Chaillot, qui abritait la Cinémathèque française à l’époque.