La hausse des pensions, qui devait à l’origine être appliquée le 1er janvier 2025, sera en réalité mise en œuvre le 1er juillet 2025. Selon les calculs de Gilbert Cette, cela représentera une augmentation de 15 euros mensuels. Le ministère du Travail estime que ce report permettra d’économiser 4 milliards d’euros au cours de l’année 2025.
Un effort modéré pour les retraités
Gilbert Cette, à la tête du Conseil d’orientation des retraites (COR), a tenu à souligner jeudi 3 octobre sur 42mag.fr que l’ajustement réclamé aux retraités reste relativement faible. Le gouvernement dirigé par Michel Barnier a pris la décision de décaler de six mois l’augmentation des pensions, qui sont habituellement ajustées en fonction de l’inflation. Initialement prévue pour entrer en vigueur le 1er janvier 2025, cette revalorisation est repoussée au 1er juillet 2025.
Impact limité sur les dépenses de retraite
Cet ajustement ne représente que « près de 1% du total des dépenses liées aux retraites en France », d’après les calculs de Gilbert Cette. Cette part est donc qualifiée de « très minime » dans le contexte des dépenses globales dédiées aux retraites. Ainsi, pour un retraité percevant une pension mensuelle de 1 500 euros, cet effort se traduit par une réduction de 15 euros chaque mois pendant la période allant de janvier à juin, selon les explications fournies par le président du COR. Les services du ministère du Travail, consultés par 42mag.fr, estiment que ce décalage de six mois permettra au pays de réaliser environ 4 milliards d’euros d’économies en 2025.
Des contrastes dans les décisions gouvernementales
Ce report pour les retraités contraste nettement avec l’anticipation de deux mois de la revalorisation du Smic, qui prendra effet dès le 1er novembre au lieu de début janvier, conformément à l’annonce du Premier ministre Michel Barnier lors de son discours de politique générale. En vue de la présentation du budget 2025, prévue pour le 10 octobre, le gouvernement a établi un objectif d’économies de 60 milliards d’euros dans le but d’améliorer les finances publiques. Ce plan envisage une réduction des dépenses publiques de 40 milliards d’euros, complétée par une augmentation des recettes de presque 20 milliards d’euros. L’effort budgétaire souhaité par Bercy vise à réduire le déficit public, prévu à 6,1% du PIB pour 2024, à 5% en 2025.