L’ex-ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, pense qu’il est essentiel de réaliser des économies en optimisant le fonctionnement du système plutôt qu’en affectant les patients.
Selon Frédéric Valletoux, président d’Horizons et responsable de la commission des Affaires sociales à l’Assemblée nationale, l’augmentation du ticket modérateur envoie un « mauvais signal ». Lors d’une intervention sur 42mag.fr le 21 octobre, il a exprimé son mécontentement. Le gouvernement envisage d’utiliser le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), en parallèle aux coupes budgétaires prévues, pour réaliser des économies supplémentaires. L’examen de ce projet débute en commission ce lundi. Parmi les mesures envisagées, l’augmentation du ticket modérateur, c’est-à-dire la part laissée à la charge du patient, est à l’étude.
Frédéric Valletoux ne cache pas son désaccord : cette « augmentation de 30% à 40% » constitue, selon lui, un « mauvais signal ». Il insiste sur la nécessité de réaliser des économies en améliorant l’efficacité du système de santé. L’ancien ministre de la Santé prévoit de proposer des amendements qui prônent la recherche d’économies à travers des dépenses plus pertinentes dans le domaine de la santé. Pour lui, c’est en optimisant le système que les économies doivent être faites, sans les répercuter sur les patients.
Une attention particulière
Selon Frédéric Valletoux, cette approche revient à faire un pas vers la privatisation du système de santé, ce qui est « insatisfaisant ». L’augmentation du ticket modérateur pourrait déclencher une hausse des primes des assurances complémentaires, souligne-t-il. Il s’engage à exercer une « vigilance » pour que les efforts d’économies ne se répercutent « le moins possible » sur les patients.