Les avertissements de censure émis par l’administration Barnier sont utilisés à la fois par les forces de gauche et les factions d’extrême droite. Puisque l’éventualité de dissoudre à nouveau l’Assemblée nationale est exclue avant le mois de juin, un nouveau Premier ministre ferait face, tout comme Barnier, à l’absence d’une majorité pour diriger le gouvernement.
Face à la pression exercée par des tentatives de blocage initiées à la fois par la gauche et l’extrême droite, le gouvernement dirigé par Michel Barnier se trouve dans une position délicate. « Le budget que Michel Barnier a présenté devant l’Assemblée nationale ressemble à un budget socialiste, introduisant une augmentation des impôts que l’on n’avait pas vue depuis François Hollande. Élisabeth Borne, lorsqu’elle était Première ministre, aurait pu proposer un tel projet. Depuis que nous avons exprimé nos préoccupations, Barnier n’a à aucun moment proposé de modifications. (Le risque de censure) n’est pas une nouveauté pour le camp Barnier », affirme Charles Alloncle, député représentant l’UDR dans l’Hérault.
« Ce budget manque d’ambition »
« C’est un budget très restrictif. L’imposition des grandes entreprises et des fortunes était le minimum que Michel Barnier devait proposer. Certains se sont considérablement enrichis tandis que la plupart des Français voient leur situation se dégrader. Les salaires stagnent et les services publics souffrent. Ce budget n’allait pas loin au-delà de ce qui était nécessaire », réagit Alma Dufour, députée LFI de la Seine-Maritime.
Vous pouvez visionner l’ensemble du débat dans la vidéo ci-dessus.