À partir de mercredi, Kamala Harris et Donald Trump ont reconnu les résultats officiels de l’élection présidentielle aux États-Unis, adoptant des calendriers très différents pour leurs activités.
« Nous devons accepter les résultats de cette élection. » Voici les mots choisis par Kamala Harris, le mercredi 6 novembre, après sa défaite lors des élections présidentielles américaines face à Donald Trump. Cette victoire de l’ancien président a choqué une partie de l’Amérique. Elle a exprimé son intention d’aider le président élu pour assurer une transition de pouvoir sans heurts, après la victoire décisive du républicain dans la course à la Maison Blanche.
Pour la vice-présidente, la journée de mercredi – qui a été marquée par un choc ressenti tant aux États-Unis qu’à l’international – a été consacrée à surmonter cette défaite éclatante en restant en grande partie recluse à l’Observatoire naval à Washington. C’est précisément dans cette résidence officielle des vice-présidents qu’elle a préparé le discours qu’elle a prononcé plus tard à l’Université Howard, où elle a étudié autrefois. En s’adressant à ses partisans, parfois en larmes, elle a déclaré : « Je reconnais ma défaite, mais je ne renonce pas à la bataille. »
Clôturer les « divisions des quatre dernières années »
Un moment décisif : Kamala Harris a elle-même appelé son adversaire pour accepter sa défaite. Steven Cheung, le porte-parole de Trump, a confirmé qu’ils avaient convenu de l’« importance de rassembler le pays ». Du côté de l’équipe de campagne de Donald Trump, des remerciements ont été adressés à Kamala Harris pour sa « détermination, son professionnalisme et son endurance durant toute la campagne ».
La vice-présidente sortante a également échangé avec Joe Biden, qui a salué son « intégrité, son courage et son tempérament », en qualifiant Kamala Harris de « partenaire exceptionnelle ». Le président actuel est attendu pour s’adresser à ses concitoyens le jeudi suivant, en réponse à une question qui divise la nation : comment réunir deux Amériques si éloignées l’une de l’autre ?
Si le retour à la Maison Blanche de Donald Trump provoque la joie de millions d’Américains, principalement dans les campagnes, d’autres se retrouvent consternés, inquiets de la rhétorique de plus en plus sévère de Trump. Dans son discours de victoire, le milliardaire qui sera investi le 20 janvier a lancé un appel à l’« unité », encourageant les Américains à mettre de côté les « divisions des quatre dernières années« .
Donald Trump a reçu des félicitations de la part de nombreux dirigeants internationaux ainsi que du président sortant Joe Biden, qui l’a invité à la Maison Blanche. Le président démocrate de 81 ans va s’adresser à la nation ce même jeudi afin de discuter des résultats de l’élection.
D’innombrables messages de félicitations
De son côté, Donald Trump a passé sa journée à répondre à de nombreuses félicitations par téléphone, avant même que sa victoire ne soit officielle, tout en organisant des rencontres. Joe Biden a également pris contact pour inviter Donald Trump à la Maison Blanche en vue de préparer la passation de pouvoir.
Le républicain « est impatience de cette rencontre, qui devrait avoir lieu prochainement, et a beaucoup apprécié cet appel », d’après son équipe de campagne. Cependant, pour Joe Biden, cette situation pourrait être difficile à gérer, étant donné que sa propre investiture avait été « ignorée » par Donald Trump quatre ans auparavant, celui-ci n’ayant pas admis sa défaite à l’époque.
Plusieurs leaders étrangers ont également contacté le président élu : le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour discuter de la menace iranienne, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, pour « avancer dans leur relation », et Emmanuel Macron pour réitérer la volonté de la France de « travailler vers un retour à la paix ». Cet empressement témoigne de l’inquiétude qui règne dans de nombreuses capitales, les souvenirs des crises répétées de son premier mandat étant encore présents. La question reste : à quoi ressemblera ce deuxième mandat de Trump ? La curiosité et l’appréhension se ressentent aussi bien aux États-Unis qu’à l’échelle internationale.