Dimanche, le chef du Rassemblement national s’est rendu dans le département du Lot-et-Garonne. Cette visite a eu lieu le jour suivant la publication de son ouvrage, et comportait plusieurs activités : un discours public, une séance où il signait des livres, ainsi qu’une discussion avec des producteurs agricoles.
Au lendemain de la publication de son ouvrage intitulé « Ce que je cherche », qui mêle autobiographie et propositions politiques, Jordan Bardella s’est rendu, dimanche 10 novembre, à Tonneins dans le Lot-et-Garonne. Le leader du Rassemblement national y a orchestré sa toute première séance de dédicaces.
Aucune prise de risque pour Jordan Bardella. Il a planifié cette rencontre juste après un rassemblement pour lequel l’inscription était obligatoire, dans une région où le Rassemblement national a obtenu une large majorité lors du second tour des élections législatives. Des centaines de partisans ont fait la queue devant le chef du RN pour obtenir sa signature, voire même un selfie pour certains. « Il est comme mon fils Jordan », s’enthousiasme une participante.
« Avant, je ne comprenais pas les politiciens »
Les lecteurs ont tous déboursé environ vingt euros. « J’adore Jordan Bardella, pour ses idées, pour ce qu’il incarne et parce qu’il représente la jeunesse », salue une admiratrice. « J’aime sa personnalité, il nous redonne espoir en la France, en l’être humain. J’adore ce qu’il exprime, je comprends ses propos ! C’est surtout cela. Avant, les politiciens, je ne les comprenais pas. Je n’ai pas bac +4 », explique une autre. Elle espère découvrir davantage sur Jordan Bardella : « Ce qu’il ressent », conclut-elle.
Sur scène, un peu plus tôt, Jordan Bardella a incité la foule à huer les syndicats de la SNCF, qu’il tient pour responsables de l’interdiction de la publicité de son livre dans les gares et stations de métro : « C’est l’ouvrage que les syndicats de l’extrême gauche ne veulent pas que vous lisiez. C’est le livre qu’ils ont cherché à interdire et qu’ils ont en partie réussi à censurer. Ceci en dit long sur la lâcheté répandue en France et sur les atteintes à la liberté d’expression. »
« Tu n’es pas attendu tel le messie, mais pas loin »
Dans la matinée, le chef du RN s’est rendu sur une exploitation agricole. Il y a été accueilli par des membres de la Coordination rurale, un syndicat agricole proche du Rassemblement national. Encore une fois, Jordan Bardella était en terrain conquis. « Tu n’es pas attendu tel le messie, mais pas loin. On te fait confiance. Ne nous déçois pas », lui dit un agriculteur.
Après avoir pris un tour en tracteur sur un champ de céréales, le leader du RN a clairement mis en avant la colère des agriculteurs. « Depuis janvier, qu’est-ce qui a évolué pour vous ? », questionne Jordan Bardella. « Rien, répond un agriculteur. Rien n’a bougé. Tout ça pour rien. Des heures de manifestations, à gêner les gens, à passer des nuits à défendre nos droits pour ne rien obtenir. C’est vraiment décevant et frustrant. Aujourd’hui, les agriculteurs sont tellement mécontents que, dans les semaines à venir, il sera difficile de contenir leur colère. » Jordan Bardella s’implique sur tous les fronts, sans la présence de Marine Le Pen. La dirigeante des députés RN était absente, laissant son successeur désigné élargir encore son influence.