Antoine Armand, le ministre de l’Économie, a exprimé ses inquiétudes dimanche en affirmant que ces sanctions pourraient « réduire les investissements et, par conséquent, donner un avantage à nos rivaux asiatiques ».
Maintenir le Cap de la Transition Énergétique Sans Se Tirer une Balle dans le Pied
Le gouvernement français souhaite persuader Bruxelles de repousser temporairement les sanctions à l’encontre des constructeurs automobiles européens n’ayant pas atteint les normes d’émissions de CO2 fixées pour 2025. Antoine Armand, le ministre de l’Économie, a exprimé cette intention dans une entrevue parue dans le quotidien Les Échos le dimanche 3 novembre.
Il a insisté sur l’importance d’éviter des pénalités lourdes qui pourraient freiner les investissements des entreprises et renforcer la concurrence asiatique. Les entreprises qui se sont engagées résolument dans le développement de voitures électriques ne devraient pas être pénalisées en 2025. Il a promis de défendre ce point de vue avec Marc Ferracci, son homologue chargé de l’Industrie, lors de discussions prévues avec la Commission européenne et d’autres ministres européens.
Réunion Cruciale à Bruxelles
Antoine Armand se préparait à participer aux rencontres de l’Eurogroupe et de l’Ecofin à Bruxelles, prévues pour lundi et mardi. Lors de ces réunions, les enjeux liés à l’industrie automobile et à la transition écologique seraient centraux.
Actuellement, les fabricants d’automobiles doivent se conformer à une norme moyenne annuelle d’émissions pour chaque véhicule vendu sur le territoire européen. Cette règle, connue sous le nom de CAFE (Corporate Average Fuel Economy), impose progressivement la vente de véhicules de plus en plus respectueux de l’environnement. Cette régulation a globalement été suivie jusqu’à présent, mais un nouveau seuil à atteindre est prévu à partir de janvier 2025.