Le ministre français de l’Intérieur a averti les agriculteurs qu’il y aurait une « tolérance zéro » en cas de barrages routiers, à la veille d’une nouvelle série de grèves et de manifestations dans le secteur qui débutera lundi.
Dimanche, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a lancé un sévère avertissement aux agriculteurs en annonçant une politique de « tolérance zéro » pour tout blocage durable des routes, en prévision d’une semaine de manifestations et de perturbations.
Lors d’une rencontre avec les dirigeants syndicaux agricoles, Retailleau a souligné l’importance de maintenir une communication ouverte tout en fixant des limites claires.
Il a expliqué dans l’émission télévisée Grand Jury que, bien que la Constitution française protège le droit de manifester, elle comporte trois limitations clés : aucun dommage aux biens, aucun préjudice aux individus et aucun blocus prolongé.
Il a également affirmé que la police serait mobilisée pour assurer la fluidité de la circulation en cas de violation de ces règles.
« Engagement pour le dialogue »
Lorsqu’on lui a demandé s’il adopterait une position plus stricte que son prédécesseur, qui autorisait les agriculteurs à participer à des manifestations symboliques comme le déversement de lisier dans les préfectures de police, Retailleau a précisé : « Je n’ai pas mentionné de fumier ou d’actions symboliques tant qu’il n’y a pas de dégâts matériels, blessures corporelles ou blocages ».
Il a exprimé son engagement à dialoguer avec les syndicats d’agriculteurs pour éviter une escalade.
Retailleau a également comparé les protestations des agriculteurs aux grèves planifiées des cheminots, affirmant que certains syndicats ferroviaires « prennent régulièrement en otage les citoyens français » à travers leurs actions.
Alors que les principaux syndicats agricoles appellent à de nouvelles actions moins d’un an après que les manifestations ont bloqué les autoroutes à travers la France, ils continuent d’exprimer leurs inquiétudes face aux obstacles bureaucratiques et à l’insuffisance des revenus.
Malgré les promesses d’aide d’urgence du gouvernement, ils affirment que leur situation financière reste désastreuse.
En outre, ils s’opposent fermement à l’accord de libre-échange UE-Mercosur, auquel le gouvernement s’est engagé à résister en utilisant « tous les moyens » disponibles.