Le propriétaire décédé du célèbre magasin Harrods à Londres n’a jamais été poursuivi en justice durant sa vie.
Une augmentation importante du nombre de plaignantes
Le nombre de femmes accusant Mohamed Al-Fayed, l’ancien propriétaire de Harrods, de violences sexuelles a grimpé à 90, comparé aux 60 initiales, comme l’a indiqué la police de Londres le mercredi 28 novembre. L’enquête en cours vise aussi plusieurs complices présumés. Les autorités révèlent que plusieurs nouvelles plaignantes ont dévoilé avoir subi « des infractions multiples », sans toutefois entrer dans les détails. L’information sur le profil des victimes n’a pas été divulguée.
La montée des accusations après un documentaire
Les déclarations visant Mohamed Al-Fayed ont augmenté après la diffusion, en septembre, d’un documentaire de la BBC. Ce programme a révélé diverses accusations de viols et d’agressions sexuelles qui auraient été perpétrées par cet homme d’affaires d’origine égyptienne, décédé en août 2023 à 94 ans. Les faits les plus anciens rapportés datent de 1979, selon la police de Londres.
Des décennies d’accusations sécurées par le silence
Les infractions reprochées auraient eu lieu sur une période excédant trois décennies, se poursuivant jusqu’en 2013. Bien qu’il n’ait jamais été poursuivi par la justice de son vivant, Mohamed Al-Fayed avait été interrogé par la police en 2013. En outre, le groupe « Justice for Harrods Survivors » affirme avoir été approché par plus de 420 personnes, comprenant des victimes et des témoins, concernant des cas similaires. Ces accusations concernent principalement le célèbre grand magasin mais aussi d’autres établissements comme le club de football Fulham et l’hôtel Ritz à Paris, tous deux propriétés de Mohamed Al-Fayed.