La suite du célèbre film de genre péplum, produite 24 ans après le volet initial, n’a pas encore été lancée sur le marché américain.
Le film tant attendu de Ridley Scott, Gladiator 2, a été projeté dans les cinémas français depuis une semaine et s’apprête à faire ses débuts aux États-Unis ce vendredi 22 novembre. La vedette du film, Paul Mescal, connu pour sa performance dans la série Normal People, incarne Lucius. Ce personnage est le fils de Maximus, le gladiateur emblématique interprété par Russell Crowe dans le premier film, ce dernier ayant remporté les Oscars pour le meilleur film et le meilleur acteur. Ce nouveau blockbuster, caractérisé par une intrigue enflammée et un désir insatiable de vengeance, a reçu des critiques plutôt favorables. Il a déjà engrangé 87 millions de dollars de recettes au box-office dans les pays où il est sorti.
Lors de la première américaine à Los Angeles, le lundi 18 novembre, Ridley Scott a confirmé la possibilité d’un Gladiator 3. Il a ainsi déclaré : « Vu les résultats impressionnants dans le reste du monde depuis hier, il y aura assurément un troisième volet. » Il a ajouté avec enthousiasme que, « d’un point de vue économique, ce serait une folie de ne pas envisager une suite. » Scott, loué pour ses réalisations emblématiques telles que Blade Runner et Thelma et Louise, a manifesté un intérêt certain pour la poursuite de la saga.
Le réalisateur explique que le scénario de cette suite a été « rédigé pour permettre aisément l’idée d’une continuation ». À presque 87 ans, Scott a déjà 18 films à son actif depuis le lancement de Gladiator en 2000.
« Une dimension plus politique »
Le personnage de Lucius, exilé en Numidie située au nord de l’Afrique, se retrouve capturé en tant que prisonnier de guerre. Il est forcé de devenir gladiateur après que l’armée romaine, sous le commandement du général Marcus Acacius, incarné par Pedro Pascal, ait envahi sa terre d’accueil. Attiré par la férocité de Lucius, Macrinus, joué par Denzel Washington et pressenti pour un Oscar, le fait combattre à Rome. L’histoire rappelle de manière frappante celle du premier Gladiator, avec de nombreuses références tout au long du film.
Denzel Washington n’a pas manqué d’humour en comparant son costume aux clichés romains : « Bijoux, sandales, etc. Je ressemble à un proxénète romain… Je n’avais même plus de place pour les bagues sur mes doigts, » a-t-il plaisanté.
Paul Mescal, quant à lui, partage son excitation à l’idée de participer à un potentiel troisième film, soulignant que Ridley Scott envisage une nouvelle direction narrative : « La dernière fois que j’ai parlé avec Ridley, il avait neuf pages. Hier, il m’a dit qu’il en avait 14, » a-t-il confié aux journalistes. Il exprime également son souhait d’explorer « une dimension plus politique », voyant Lucius plonger dans les intrigues de la cour qu’il tenterait désespérément de fuir, à l’image de Michael Corleone dans Le Parrain.
« L’Histoire se répète »
À ceux qui s’interrogent sur les différences entre le premier et le deuxième film en matière de réflexion sur le pouvoir et la politique, Ridley Scott semble faire écho à son propre scepticisme : « c’est exactement la même chose ».
En posant la question de savoir s’il reconnaît des parallèles avec l’histoire contemporaine, Ridley Scott a lâché, à quelques semaines de l’élection de Donald Trump : « Un homme très riche pense pouvoir s’emparer simplement des rênes de l’empire… cela vous rappelle quelque chose ? » Il a déploré, « Nous n’apprenons rien de l’Histoire. Nous ne faisons que répéter les mêmes erreurs. Cela se produit à divers endroits dans le monde aujourd’hui. »