Le projet du Sénat visant à mettre en place une contribution solidaire sous la forme de sept jours de travail non rémunérés par an suscite des réactions. Le jeudi 21 novembre, lors d’une intervention sur 42mag.fr, l’économiste Thomas Piketty a exprimé ses réserves quant à cette proposition. Il considère la mesure comme étant paradoxale et estime qu’elle ne s’inscrit pas dans une évolution historique positive.
Le gouvernement envisage de proposer aux citoyens français de donner 7 heures de travail gratuitement, comme un geste de solidarité pour soutenir les collectivités et les besoins liés à la vieillesse. Invité sur 42mag.fr le jeudi 21 novembre, l’économiste Thomas Piketty, qui vient de publier son livre Vers le socialisme écologique : chroniques 2020-2024, a exprimé son opinion en disant que « ce n’est pas en accord avec le sens de l’histoire ».
Le désintérêt pour l’université, un « gâchis humain inédit »
L’économiste explique que « L’histoire, qu’elle soit passée ou future, montre que l’on réduit notre temps de travail à mesure que nos sociétés deviennent plus prospères ». Il insiste sur le fait que, pour répondre aux exigences de productivité actuelles, il est essentiel d’« augmenter considérablement les investissements dans l’éducation, en particulier dans le secteur universitaire ». Thomas Piketty souligne que « le plus grand gâchis humain que l’on observe aujourd’hui en France depuis une décennie, c’est l’augmentation du nombre d’étudiants sans une augmentation correspondante des budgets ». Il décrit cette situation comme un « gâchis humain sans précédent », à l’exception des « filières élitistes », qui, selon lui, parviennent à mieux s’en sortir.
Vous pouvez visionner l’interview complète dans la vidéo ci-dessus.