Les manifestations, majoritairement orchestrées par le syndicat agricole FNSEA, se sont principalement concentrées sur les élus du Nouveau front populaire (NFP) et ceux du Rassemblement national (RN).
La frustration se dirige vers les élus. En seulement sept jours, plus de trente députés ont constaté que leur bureau parlementaire local avait été endommagé par des agriculteurs en colère, qui manifestent contre l’impact de la censure gouvernementale. C’est ce qu’a déclaré le mercredi 11 décembre Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale.
« Bien que la détresse et les préoccupations soient totalement compréhensibles, elles ne doivent pas se traduire par des actes d’intimidation envers des élus choisis démocratiquement », a annoncé Yaël Braun-Pivet dans un communiqué, condamnant « avec vigueur » ces actes de vandalisme.
Des actions assumées par la FNSEA
La présidente a précisé qu’elle « s’assurera que chaque député touché par ces dégradations soit soutenu par les services de l’Assemblée nationale lors du processus de dépôt de plainte et qu’ils puissent obtenir une protection fonctionnelle si cela est requis ».
Les bureaux des députés ont été barricadés, repeints ou encore recouverts de fumier et de détritus. Ces actes de protestation, souvent revendiqués par le syndicat agricole FNSEA, ont principalement ciblé des représentants du Nouveau front populaire (NFP) et du Rassemblement national (RN), qui ont récemment voté pour censurer le gouvernement.
Les agriculteurs en colère estiment que cette censure a mis en pause la réalisation des engagements pris par le gouvernement précédemment renversé pour apporter des solutions à la crise qui frappe le secteur agricole.