En 2019, Jean-Luc Mélenchon avait incité sur le réseau social X à soutenir les forces armées syriennes. « Je maintiens qu’à cette époque, il était nécessaire de protéger les Kurdes », explique le coordinateur de la France insoumise.
La chute de Bachar al-Assad : une bonne nouvelle selon Manuel Bompard
Manuel Bompard, député de La France insoumise (LFI) pour les Bouches-du-Rhône et coordinateur national du mouvement, a exprimé son soutien à travers une intervention sur 42mag.fr ce mercredi 11 décembre. Il a salué la chute de Bachar al-Assad en confiant ressentir un profond soulagement et un sentiment de joie partagé par de nombreux Syriens, que ce soit ceux demeurant en Syrie ou vivant en exil. Toutefois, Bompard a souligné que face à ce changement de régime, il faut être prudent concernant « la nature et l’identité » des groupes ayant orchestré cette chute. « C’est aux Syriens de décider librement de leur avenir », a-t-il insisté, tout en recommandant une attention particulière pour garantir que cela ouvre la voie à des élections libres.
Des propos nuancés face aux accusations de complaisance
En réponse aux critiques accusant certains membres de LFI d’entretenir une attitude jugée indulgente envers le régime de Bachar al-Assad, Manuel Bompard a dénoncé ce qu’il considère être de « nombreux mensonges et déformations » inacceptables. En octobre 2019, une déclaration de Jean-Luc Mélenchon avait suscité des interrogations quand il tweetait que l’armée syrienne défendrait son pays contre l’invasion des forces de l’armée d’Erdogan et de leurs alliés jihadistes, suggérant même que la France devrait les appuyer. Bompard précise que cette prise de position s’est déroulée à un moment précis où des groupes armés, soutenus par la Turquie, s’attaquaient alors aux Kurdes de Syrie. « J’assume de dire qu’à ce moment-là, il fallait défendre les Kurdes », explique-t-il, tout en mentionnant plusieurs occasions où Jean-Luc Mélenchon exprimait clairement son souhait de voir Bachar al-Assad quitter le pouvoir.
Les accusations contre Andréa Kotarac
Manuel Bompard a également critiqué Andréa Kotarac, l’actuel président du groupe Rassemblement national d’Auvergne-Rhône-Alpes et ancien membre de LFI. Kotarac avait affirmé, après qu’une photographie montrant sa rencontre avec Bachar al-Assad et l’eurodéputé RN Thierry Mariani ait fait surface, qu’il avait effectué son premier voyage en Syrie en 2018 « en tant qu’élu et mandaté par La France insoumise ». Bompard qualifie cette déclaration de « diffamation » et considère Kotarac comme un « menteur », n’excluant pas d’éventuelles actions judiciaires contre lui.
Il précise en outre que la photographie en question date de 2021, une période suivant le départ de Kotarac de LFI pour rejoindre le RN. « Jamais personne n’a été mandaté par La France insoumise pour se rendre en Syrie », répète-t-il fermement, encouragé à diriger les soupçons vers les partisans de Marine Le Pen en ce qui concerne une potentielle proximité avec l’ancien dirigeant syrien. « J’aimerais que les mensonges et les fake news s’arrêtent une bonne fois pour toutes », a-t-il conclu avec insistance.