Suite au rejet par l’Assemblée nationale de la politique de son gouvernement, Michel Barnier présente sa démission au président de la République ce jeudi. Cela implique la nomination d’un nouveau chef du gouvernement ainsi que d’un nouvel exécutif.
La chute du gouvernement Barnier : une surprise attendue
Le gouvernement Barnier est tombé suite à une motion de censure votée par les députés le mercredi 4 décembre. Pour Vincent, enseignant de lettres et histoire dans un lycée professionnel à Troyes (Aube), ce dénouement était prévisible. Il affirme : « Depuis la dissolution, c’était évident que ça allait arriver. Pour moi, c’était inéluctable. » Il espère désormais que les initiatives en projet seront abandonnées : « Étant donné ce qui avait été planifié, ce renversement est plutôt une bonne nouvelle. Je pense notamment aux périodes de carence et à la diminution des effectifs dans l’Éducation nationale. C’est inadmissible. » Vincent souhaite que le futur gouvernement adopte une perspective différente sur la fonction publique et sur le système éducatif.
Une inquiétude face à l’instabilité ministérielle
Christophe, qui enseigne les mathématiques à Gaillac (Tarn), partage cet avis mais exprime des doutes quant à la possible instabilité avec un nouveau ministre de l’Éducation. « En deux ans et demi, on a vu passer cinq ministres, qui, à peine arrivés, prennent des décisions hâtives, sans avoir le temps de réfléchir. C’est vraiment problématique. » Muriel, enseignante dans une école près du Puy-en-Velay (Haute-Loire), critique également cette suite incessante de ministres et leurs réformes successives : « Ces dernières années, nous sommes submergés par des changements de programmes, des chocs éducatifs, des réformes de tout et de rien… »
« Pas le temps de s’adapter, qu’une nouvelle modification est déjà là. C’est évident qu’une continuité serait bénéfique. »
Muriel, professeur des écolesà 42mag.fr
Bien que les réformes se multiplient, Muriel regrette que la situation dans les écoles ne se soit pas améliorée. Elle prévoit de faire grève jeudi, suivant ainsi la majorité de ses collègues.