Selon Olivier Salleron, qui dirige la Fédération Française du Bâtiment, il y aurait environ 20 000 sociétés qui risquent de se retrouver en difficulté.
Si le projet de loi de finances pour 2024 venait à être appliqué à nouveau en 2025, Olivier Salleron, qui préside la Fédération française du Bâtiment (FFB), prévoit des conséquences dramatiques pour le secteur. Il a exprimé sa forte inquiétude le jeudi 5 décembre lors d’un entretien sur 42mag.fr, évoquant une potentielle « catastrophe » et un « chaos ».
Selon Olivier Salleron, il pourrait y avoir la disparition de « 150 000 postes » et « 20 000 entreprises risqueraient de s’effondrer d’ici la fin 2025 ». Il a indiqué que le secteur a déjà perdu 40 000 emplois en 2024 dû à la récession en cours. Le budget de 2025 était très attendu, d’autant plus que le domaine de la construction subit de nombreuses crises. Il a déclaré : « Nous espérions beaucoup de ce budget 2025, notamment avec des mesures telles que le prêt à taux zéro pour aider les Français les plus modestes et les jeunes qui souhaitent acheter une maison individuelle partout dans le pays ».
De la « récession » au « désordre »
Le renversement du gouvernement Barnier est pour lui « un coup dur pour le secteur de la construction ». Toutefois, il se montre déterminé : « Nous sommes prêts à recommencer le combat ». Il se considère comme un « optimiste réaliste », affirmant que le secteur se battra pour obtenir les mesures intégrées dans le PLF.
La construction de maisons individuelles a drastiquement chuté, de 70% sur les deux dernières années, selon les chiffres de la Fédération française du Bâtiment. Salleron a souligné : « La demande de logements est immense. C’est une des préoccupations majeures des Français dans leur quotidien : trouver un logement ». Il aspire à « se remettre très rapidement à travailler avec un nouveau gouvernement », car selon lui « l’incertitude est déjà assez présente ». Il redoute que le secteur passe de la « récession au désordre » si un budget comprenant de nombreuses mesures peu coûteuses pour l’État n’est pas mis en place dans les prochains jours, a-t-il averti.