La nouvelle ministre responsable de l’égalité entre les femmes et les hommes a souligné sa distinction par rapport à certains membres de l’équipe gouvernementale précédente dirigée par Michel Barnier.
Aurore Bergé, la nouvelle ministre en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes, a exprimé mardi 24 décembre sur RTL l’importance cruciale de l’éducation à la sexualité et à la vie affective, qui a été mise en pause par une opposition conservatrice durant l’ancien gouvernement Barnier. Selon elle, il s’agit d’une « nécessité absolue ». Elle a expliqué que cette éducation s’adapte à l’âge des enfants, indiquant clairement que les sujets abordés diffèrent entre la maternelle et le lycée pour des raisons évidentes. Dès la maternelle, les plus jeunes peuvent comprendre que leur corps leur appartient et qu’aucune autre personne ne doit leur faire du mal ou les toucher sans leur consentement.
Aurore Bergé a accentué la nécessité d’enseigner ce que signifie donner son consentement. Comprendre la signification de dire « oui » et « non » est essentiel pour le consentement, mais aussi pour inculquer le respect mutuel et promouvoir l’égalité entre les filles et les garçons. Cela inclut également le respect de toutes les formes de familles présentes dans notre société, qu’elles soient hétéroparentales ou homoparentales. Elle a redit que ces enseignements sont fondamentaux.
Un programme éducatif en attentes
Depuis 2001, les établissements scolaires – écoles, collèges et lycées – ont l’obligation d’organiser au minimum trois séances d’éducation sexuelle par an. Cependant, cette règle est rarement appliquée. Initialement prévu pour septembre 2024, le programme sur l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, dénommé Evars, est en phase de développement et devait être présenté au Conseil supérieur de l’éducation (CSE) le 12 décembre. Sa mise en œuvre visait une publication en vue de la rentrée prochaine. Malheureusement, cette réunion a été annulée suite à la censure exercée par le gouvernement Barnier. Aurore Bergé a déclaré sur RTL qu’il est important que ce programme voie le jour et a affirmé avoir discuté du sujet avec Elisabeth Borne, nouvellement en charge de l’Éducation nationale. Elle a assuré que ce projet serait une priorité évidente.
Depuis plusieurs années, l’éducation à la sexualité rencontre une forte résistance de la part de diverses organisations conservatrices. Cette opposition s’est intensifiée en novembre, notamment avec des déclarations d’Alexandre Portier, le ministre délégué à la Réussite scolaire de l’ancien gouvernement Barnier, qui avait exprimé des réserves quant à la validité du programme tel qu’il était alors envisagé, le qualifiant de « pas acceptable en l’état ».