Mardi, le président a convié les dirigeants des formations politiques, à l’exception du RN et de la LFI, à une rencontre à l’Elysée. L’objectif de cette réunion était de désigner un nouveau Premier ministre. Le président espérait également éviter une situation similaire à la défiance qui avait touché le gouvernement précédent dirigé par Michel Barnier.
Un air de déjà vu à l’horizon. Mardi 10 décembre, un nouveau tour de table est prévu à l’Élysée. Emmanuel Macron convie les dirigeants politiques, à l’exception du RN et de LFI, afin de baliser le chemin vers la nomination d’un nouveau Premier ministre.
Après avoir multiplié les réunions avec chaque camp, le président rassemble maintenant les chefs de partis et les présidents de groupes parlementaires des principales formations politiques autour d’une table au palais présidentiel. Le but est de dessiner les contours d’une éventuelle coalition ou, du moins, d’obtenir un accord garantissant une non-censure. C’est une première depuis la dissolution.
Alors, que peut-on attendre de ce rassemblement, prévu une semaine après la censure de Michel Barnier ? L’entourage d’Emmanuel Macron espère pouvoir « avancer sur un accord méthodologique » concernant la désignation d’un nouveau chef de gouvernement, tout en mettant implicitement la pression sur les forces politiques.
« Enfin !« , s’exclame un conseiller proche du pouvoir. En coulisses, nombreux sont ceux à affirmer que l’échec de Michel Barnier était prévisible, attribué à une erreur initiale : avoir formé un gouvernement sans discuter du fond. « Cette fois, le contenu précédera la nomination« , applaudit une source parlementaire.
« Une fois l’accord en poche, la nomination pourrait être expéditive »
L’Élysée convie ceux qui se sont engagés dans une démarche de compromis – le mot est choisi avec soin – pour former un gouvernement d’intérêt national ou le rendre réalisable. En d’autres termes, seuls ceux qui, s’ils ne participent pas directement, peuvent au moins s’abstenir de censurer systématiquement, sont invités. Les insoumis et le Rassemblement National ne sont donc pas de la partie.
« Cette fois, nous allons définir une direction claire« , se félicite un conseiller ministériel. « Le choix du Premier ministre sera conforme à l’accord passé aujourd’hui« . Et « une fois l’accord établi, la nomination pourrait être rapide« , estime un observateur expérimenté.
Les noms comme Jean-Yves Le Drian, Catherine Vautrin, et Sébastien Lecornu continuent de circuler dans les discussions politiques, en attendant la décision d’Emmanuel Macron. Celui-ci avait annoncé, lors de son discours télévisé du jeudi 5 décembre, qu’il prendrait sa décision « dans les prochains jours« .