Dans le village où François Bayrou a vu le jour, situé dans les Pyrénées-Atlantiques, les résidents mettent en avant ce qu’ils considèrent comme un « bel exemple de réussite basée sur le mérite ».
Le nouveau chef du gouvernement, bien qu’il soit le maire de Pau depuis une décennie, est aussi originaire de la région : il est né à Bordères, un petit village niché entre Pau et Lourdes, avec lequel il entretient une relation très forte.
« Un Exemple de Méritocratie Républicaine »
C’est ici que la famille Bayrou a ses racines, dans ce village rural de 600 habitants, connu pour sa foire aux livres qui a attiré plus de 4 000 visiteurs il y a quelques semaines. Michel Minvielle, le maire, mentionne rapidement qu’il n’est pas du même parti politique que François Bayrou, étant élu du côté gauche au Conseil départemental. Cependant, il salue l’entrée de François Bayrou au poste de Premier ministre. « Il réside vraiment ici, ce n’est pas une image de carte postale. C’est véritablement un enfant du pays qui est resté fidèle à ses racines. Cela illustre parfaitement la méritocratie républicaine », commente l’élu.
« N’oublions pas qu’il est le fils d’un modeste agriculteur, alors que ces postes sont habituellement destinés à ceux qui font partie d’une élite sociale. »
Michel Minvielleà 42mag.fr
« Un Challenge Difficile »
Les habitants âgés de Bordères se rappellent d’un étudiant brillant, rapide à apprendre et débordant d’ambition, mais aussi d’un jeune homme résilient face aux difficultés de la vie. Maurice Buzy-Pucheu, un ami proche de la famille Bayrou, se remémore notamment la mort accidentelle et prématurée du père de François Bayrou. « Son père a tragiquement chuté d’une charrette de foin. François n’avait alors que 23 ans et suivait des études à Bordeaux. À l’époque, les services d’aide d’aujourd’hui n’existaient pas, c’était donc la solidarité villageoise qui prenait le relais. »
« Pendant trois ans, il a pris soin de l’exploitation agricole. Il s’est chargé du labour. Ils ont vendu le bétail pour sauver la ferme, mais le reste c’est lui qui l’a géré. »
Maurice Buzy-Pucheuà 42mag.fr
À Bordères, tout le village espère que leur compatriote réussira dans ses nouvelles fonctions, même si beaucoup anticipent des défis comme l’affirme Marco, un jeune du village rencontré après l’entraînement de l’équipe de rugby. « Posséder des qualités ne garantit pas toujours le succès. Cela pourrait être ardu, mais nous avons confiance en lui. ».