Une approche contraire à celle adoptée par La France Insoumise. Ce parti a déclaré vendredi qu’il ne se rendrait pas à l’Élysée lundi pour s’entretenir avec le président de la République, bien qu’ils aient été invités à participer à des discussions portant sur la constitution d’un nouveau gouvernement.
« Nous allons nous rendre lundi à 10 heures pour rencontrer le président de la République », a affirmé le samedi 7 décembre le leader des députés communistes, André Chassaigne, acceptant ainsi l’invitation d’Emmanuel Macron. « Nous n’avons aucune hésitation à ce sujet », a-t-il ajouté, contrairement aux membres de La France insoumise qui ont signifié qu’ils ne se rendraient pas à l’Élysée.
« Pour nous, il est fondamental d’avoir un Premier ministre de gauche », a-t-il déclaré. « Il est impossible de résoudre la situation sans un Premier ministre de gauche, une personne capable de dialoguer et de rassembler des majorités autour de choix politiques qu’il nous serait possible de soutenir, si ceux-ci vont dans la bonne direction », a-t-il détaillé.
« Nous ne prônons pas une politique destructrice »
« Ce n’est pas le programme du nouveau Front populaire que nous allons imposer », a mis en garde André Chassaigne, prêt à proposer un « pacte républicain et social ». « Nous allons proposer des idées qui peuvent servir de base à une discussion », a expliqué le député du Puy-de-Dôme. « Il ne s’agit pas de tout ou rien, nous ne visons pas une politique destructrice. »
André Chassaigne s’est dit ouvert au dialogue « avec les organisations syndicales » concernant l’abrogation des réformes des retraites. Les communistes ont mis en avant « six propositions », parmi lesquelles figurent « l’indexation des salaires et des pensions sur l’inflation », « la diminution du coût de l’énergie » ainsi que « le soutien aux services publics ».