Après dix jours de discussions, le nouveau chef du gouvernement et Emmanuel Macron sont parvenus à former une nouvelle équipe ministérielle.
Mise en place du nouveau gouvernement par François Bayrou
François Bayrou avait promis la formation d’un nouveau gouvernement avant la fin de l’année, et c’est désormais chose faite. Ce lundi 23 décembre, après plusieurs jours de discussions et de négociations, la composition de l’équipe gouvernementale a été révélée au grand public. Tout comme auparavant avec le groupe de Michel Barnier, la liste des ministres a été annoncée par Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Élysée.
Un cabinet sous la direction de François Bayrou
Le leader centriste, François Bayrou, qui est un soutien de longue date d’Emmanuel Macron, a su rassembler autour de lui des alliés macronistes, centristes et conservateurs pour constituer cette nouvelle équipe. Bruno Retailleau et Rachida Dati continuent leurs missions respectives à l’Intérieur et à la Culture. Bien que Bayrou n’ait pas réussi à attirer des figures de la gauche, il a inclu Manuel Valls et François Rebsamen, qui ont des passés socialistes marquants. Toutefois, la venue de Xavier Bertrand n’a pas pu aboutir en raison de la pression exercée par le Rassemblement national. Voici comment se répartissent les rôles au sein du gouvernement selon l’ordre protocolaire.
Principaux ministres
– Elisabeth Borne (Renaissance) assure le rôle de ministre d’État, responsable de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur, et de la recherche.
– Manuel Valls (sans étiquette) est nommé ministre d’État, en charge des Outre-mer.
– Gérald Darmanin (Les Républicains) devient ministre d’État et garde des Sceaux, s’occupant également des dossiers de la Justice.
– Bruno Retailleau (Les Républicains) continue en tant que ministre d’État à l’Intérieur.
– Catherine Vautrin (divers droite) prend la charge du ministère du Travail, de la Santé, des solidarités et des familles.
– Eric Lombard (sans étiquette), directeur général de la Caisse des dépôts, devient ministre de l’Économie, des Finances, et s’occupe de la souveraineté industrielle et numérique.
– Sébastien Lecornu (Renaissance) dirige le ministère des Armées.
– Rachida Dati (divers droite) reste en poste comme ministre de la Culture.
– François Rebsamen est placé à la tête du ministère de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation.
– Jean-Noël Barrot (MoDem) assume la responsabilité du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
– Agnès Pannier-Runacher (Renaissance-Territoires de Progrès) veille à la Transition écologique, à la protection de la biodiversité, et s’occupe des forêts, de la mer et de la pêche.
– Annie Genevard (Les Républicains) s’occupe du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.
– Laurent Marcangeli (Horizons) est renommé ministre de l’Action publique, de la fonction publique et de la simplification.
– Marie Barsacq (sans étiquette), ayant travaillé sur l’héritage des Jeux Olympiques de Paris 2024, prend en charge le ministère des Sports, de la jeunesse et de la vie associative.
Liste complète des ministres délégués
À la liste des 14 ministres s’ajoutent 21 ministres délégués qui ont également été présentés le même jour :
– Patrick Mignola (MoDem) est le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, rattaché au Premier ministre.
– Aurore Bergé (Renaissance) est ministre déléguée pour l’Égalité entre les femmes et la lutte contre les discriminations, répondant au Premier ministre.
– Sophie Primas (Nouvelle Énergie) est porte-parole du gouvernement, subordonnée au Premier ministre.
– Philippe Baptiste (sans étiquette) gère l’Enseignement supérieur et la recherche, sous l’autorité du ministère de l’Éducation nationale.
– François-Noël Buffet (Les Républicains) est attaché au ministère de l’Intérieur.
– Astrid Panosyan-Bouvet (Renaissance) traite les questions liées au Travail et à l’Emploi, intégrée au ministère du Travail et de la Santé.
– Yannick Neuder (Les Républicains) supervise la Santé et l’accès aux soins, rattaché à la même institution.
– Charlotte Parmentier-Lecocq (Horizons) s’occupe de l’autonomie et du handicap, reliée au ministère du Travail et de la Santé.
– Amélie de Montchalin (Renaissance) s’occupe des Comptes publics au sein du ministère de l’Économie.
– Marc Ferracci (Renaissance) est en charge de l’Industrie et de l’énergie.
– Véronique Louwagie (Les Républicains) s’occupe du Commerce et de l’Artisanat dans le cadre du ministère de l’Économie.
– Clara Chappaz (sans étiquette) est chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique.
– Nathalie Delattre (Parti radical) gère le secteur du tourisme.
– Patricia Mirallès (Renaissance) est en charge de la mémoire et des anciens combattants au ministère des Armées.
– Valérie Letard (Liot) s’occupe des questions de logement sous l’autorité du ministère de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation.
– Philippe Tabarot (Les Républicains) traite les transports.
– Françoise Gatel (UDI) est responsable de la ruralité.
– Juliette Méadel (divers gauche) s’intéresse aux affaires de la ville.
– Benjamin Haddad (Renaissance) s’occupe des affaires européennes.
– Laurent Saint-Martin (Renaissance) supervise le commerce extérieur et est en lien avec les Français de l’étranger.
– Thani Mohamed Soilihi (Renaissance) s’emploie à promouvoir la francophonie et les partenariats internationaux.
Ce gouvernement diversifié, tout en conservant certains visages connus, marque une nouvelle étape dans la politique actuelle de la France.