Les autorités sanitaires françaises ont prolongé une expérimentation sur le cannabis médical jusqu’au 31 juillet 2025, donnant ainsi à 1 800 patients plus de temps pour arrêter leur traitement ou trouver des alternatives.
Dans le cadre de l’essai sur le cannabis médical, déployé en mars 2021, des patients souffrant de pathologies graves se sont vu prescrire des substances actives dérivées du cannabis sous forme d’huiles essentielles à prendre par voie orale ou de fleurs de cannabis à vapoter.
L’expérimentation devait se terminer le 31 décembre 2024, mais lors d’une réunion jeudi entre les associations de patients et les autorités sanitaires, le ministère de la Santé a donné son feu vert pour qu’elle se poursuive pour six mois supplémentaires, rapporte FranceInfo.
Cette prolongation ne sera accordée que « dans le but de sevrer les patients du médicament ou de trouver des alternatives », écrit la ministre démissionnaire de la Santé, Geneviève Darrieussecq, dans la lettre autorisant cette décision.
Les patients espèrent que l’expérience française sur le cannabis médical
Le cannabis est interdit en France, même à des fins médicales, mais les associations de patients font depuis longtemps pression pour qu’il soit autorisé à être utilisé pour soulager les douleurs chroniques.
Au moment du lancement, le médecin et pharmacologue Nicolas Authier avait déclaré à 42mag.fr que l’expérimentation constituait une manière « assez unique » d’administrer des médicaments.
Mais il a déclaré que l’expérience était nécessaire étant donné qu’une forte opposition au Parlement persistait à une modification de la loi, malgré une majorité croissante de Français soutenant sa légalisation.
Le cannabis médical est légal dans 33 pays, les pays d’Amérique du Sud étant en tête.
L’Uruguay a été le premier à la légaliser et, avec les Pays-Bas, le Canada et Israël, fournit une grande partie de l’huile de cannabis utilisée dans les traitements médicaux.