Juste avant qu’une éventuelle motion de censure initiée par le Rassemblement national ne soit présentée, le gouvernement s’engage dans une bataille de communication intense. À cette situation déjà tendue s’ajoutent les mises en garde lancées par le Parti socialiste ainsi que par la France insoumise.
Le gouvernement dirigé par Barnier risque-t-il de s’écrouler d’ici la fin de la semaine ? Si le Premier ministre choisit de recourir à l’article 49.3 ce lundi 2 décembre pour faire passer le budget de la Sécurité sociale, le Rassemblement National semble prêt à soutenir une motion de censure. Le dimanche 1er décembre, Marine Le Pen déclare que le gouvernement « a interrompu le débat ». Entre tensions politiques et escalades verbales, les membres du gouvernement signalent une situation sans issue. Une interview du ministre du Budget clôt la discussion.
En cas de budget manquant, le précédent est « prolongé »
Sans possibilité de dissolution du Parlement avant le mois de juin suivant, il est impossible de former une nouvelle majorité. À gauche, la position est claire : ils soutiendront la motion de censure. La Constitution offre des solutions en l’absence de budget au 1er janvier : « On continue avec le budget de l’année précédente, géré mois par mois (…) Cela peut servir temporairement mais ce n’est pas durable », détaille Benjamin Morel, spécialiste en droit constitutionnel et maître de conférences à l’université Paris Panthéon-Assas. Le gouvernement affirme rester prêt à dialoguer. Une chute cette semaine marquerait une première depuis le gouvernement de Georges Pompidou en 1962.
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