Le Premier secrétaire du PS a exprimé mercredi son respect pour François Bayrou, souvent mentionné comme principal candidat pour Matignon. Cependant, il a aussi affirmé que les Français n’ont pas envie de poursuivre dans la même direction.
Les représentants socialistes s’opposent à certains choix. Le socialiste Olivier Faure a déclaré le mercredi 11 décembre que le prochain Premier ministre ne « doit pas être François Bayrou », car il symboliserait une « continuité » dans la lignée du macronisme. Faure a expliqué sur BFMTV : « J’ai du respect pour François Bayrou », qui est pressenti pour le poste à Matignon, mais « les Français ne veulent pas cette continuité ».
Il a ajouté que le futur Premier ministre devrait « être issu de la gauche », sans pour autant être obligatoirement lié aux partis du Nouveau Front populaire. Ce responsable aura « l’obligation » de « chercher des compromis au Parlement », étant donné que la gauche a promis de « ne pas recourir au 49.3 » pour faire accepter ses propositions.
« Moins on écoute Jean-Luc Mélenchon quand il crie »
Toutefois, si Emmanuel Macron nomme François Bayrou, les socialistes ne s’opposeraient pas immédiatement, a laissé entendre Olivier Faure. Il a souligné : « Nous devrons ensuite dialoguer avec la personne qui sera désignée à Matignon ». Peu importe le contexte, il est crucial que « nous parvenions à obtenir des avancées pour les citoyens ».
Suite aux accusations de Jean-Luc Mélenchon selon lesquelles Faure contribuerait à « détruire » le Nouveau Front populaire en participant à des discussions à l’Élysée, Olivier Faure a rétorqué que Mélenchon « affaiblit l’unité » avec sa « politique de la chaise vide ». Il a expliqué : « Dans une coalition, on ne passe pas son temps à proférer des menaces et à râler, mais l’on s’efforce plutôt de trouver un terrain d’entente », concluant ainsi que « moins on prête attention à Jean-Luc Mélenchon quand il crie, moins on l’écoute ».