D’après une comparaison réalisée par l’Atelier parisien d’urbanisme, reportage relayé par France Inter, il n’est pas encore possible de savoir si la réduction de la vitesse a eu un impact sur la diminution de la pollution de l’air.
Selon France Inter, fondé sur une étude de l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur), le trafic sur le périphérique de Paris a connu une décroissance de 20 % entre octobre et novembre 2024 comparé à la même période l’année précédente. Les statistiques montrent aussi une diminution de 19 % des accidents de circulation, d’après l’observation continue du périphérique par l’Apur.
L’Apur indique que « la limitation de la vitesse à 50 km/h (mise en place depuis le 1er octobre) a considérablement réduit le nombre d’accidents liés à la circulation« . Les chiffres révèlent 150 accidents en octobre 2024 et 148 en novembre (soit 298 en tout), contrairement à 203 en octobre et 166 en novembre 2023 (totalisant 369). Concernant les embouteillages, 187 heures d’engorgement ont été notées en octobre 2024 et 189 en novembre (un total de 376 heures), contre 247 et 221 heures respectivement durant les mêmes mois de 2023 (468 heures).
Réduction des nuisances sonores, incertitudes sur la pollution atmosphérique
La réduction de la vitesse sur le périphérique a aussi amoindri les nuisances sonores pour les habitants avoisinants, particulièrement durant la nuit, selon l’Apur. Cette observation est corroborée par Bruitparif, l’organisme chargé de mesurer le bruit en Île-de-France.
Fanny Metlicki, la directrice de Bruitparif, précise que « sur nos cinq stations de mesure situées le long du périphérique, nous avons constaté une réduction de 2,4 décibels la nuit« , bien que « à l’oreille, cela ne représente pas une division par deux du bruit pour les résidents« . Pour atteindre une perception réellement réduite, il faudrait une réduction de « 6 à 10 décibels« . Néanmoins, elle considère que « cette diminution reste une amélioration notable de l’environnement sonore nocturne« .
En ce qui concerne la qualité de l’air, l’Apur note une baisse de la pollution dans le même laps de temps, grâce aux données d’Airparif : une réduction de 13 % du dioxyde d’azote et de 24 % des particules fines. Toutefois, il est encore difficile de déterminer si ces améliorations sont directement liées à la nouvelle vitesse autorisée ou à d’autres facteurs tels que les conditions météorologiques.