Mardi, lors d’une rencontre à Bruxelles, les ministres des Finances de l’Union européenne ont donné leur accord aux prévisions soumises par la France. Le Premier ministre, François Bayrou, a déclaré que des réductions significatives des dépenses seraient mises en place afin de diminuer le déficit public à 5,4 % du PIB d’ici à 2025.
Le mardi 21 janvier, les ministres des Finances de l’Union européenne ont officiellement approuvé le plan budgétaire 2025 présenté par le gouvernement dirigé par François Bayrou, lors d’une réunion à Bruxelles. Cette décision a été adoptée même si la réduction du déficit public est moins prononcée que ce que Michel Barnier, l’ancien Premier ministre contraint de quitter ses fonctions, avait initialement prévu.
Ce feu vert pour la nouvelle version du plan était attendu après l’approbation préalable de la Commission européenne. Cependant, tous les pays européens ne reçoivent pas le même traitement indulgent. Sur les 27 pays membres, six, dont l’Allemagne, accusent du retard et devront être réexaminés ultérieurement. Ainsi, pour le moment, le gouvernement Bayrou parvient à éviter les sanctions.
La France séduit par sa détermination
La Commission européenne a étudié ce que l’on appelle la « trajectoire budgétaire pluriannuelle » de la France. Ce concept représente les capacités du pays à résoudre ses problèmes financiers dans les années à venir, semblable à l’évaluation d’une agence de notation concernant la solvabilité d’une nation. Les autorités européennes ont jugé cette trajectoire budgétaire de la France crédible, offrant un répit temporaire, sans pour autant réduire les efforts budgétaires nécessaires.
Bien que les détails chiffrés ne soient pas précisés pour chaque ministère ou poste budgétaire, le Premier ministre François Bayrou a promis de réaliser des économies substantielles pour réduire le déficit public de 6 % du PIB en 2024 à 5,4 % en 2025. Bien que cet objectif soit moins ambitieux que le plan initial de Michel Barnier, François Bayrou s’engage à intensifier les efforts par la suite afin de respecter les normes fixées. Cette approche a été bien accueillie à Bruxelles. « Paris maintient le niveau d’ambition sur la période d’ajustement », selon les discussions au sein de la Commission.
Pour Éric Lombard, le ministre français de l’Économie, cette acceptation offre un soulagement à court terme, car de nombreux défis subsistent : la préparation du budget pour 2025, la préservation du pouvoir d’achat des citoyens français, et le maintien de la croissance sans imposer une fiscalité excessive qui nuirait aux entrepreneurs.