Depuis le début de l’année, environ 1 500 communes en France se trouvent dans une situation où elles n’ont plus de couverture d’assurance, ou bien elles sont confrontées à des primes extrêmement élevées imposées par les compagnies d’assurance.
Dans un communiqué exclusif relayé mardi 21 janvier par « ici » (anciennement France Bleu), l’Association des maires de France (AMF) exhorte à une « action immédiate« , impliquant notamment le ministère de l’Économie, afin de remédier aux problèmes d’assurance rencontrés par de nombreuses municipalités, problématique exacerbée depuis le début de l’année 2025. Un rapport récent de la chambre régionale Bourgogne Franche-Comté de la Cour des comptes, publié en décembre dernier, révèle qu’à partir de janvier, 1 500 communes françaises n’ont plus de couverture d’assurance ou doivent faire face à des prix prohibitifs imposés par les compagnies d’assurance.
Dans ce contexte, l’AMF insiste sur la nécessité urgente de réunir autour d’une même table l’ensemble des acteurs concernés, en particulier l’AMF elle-même, les compagnies d’assurance et le ministère de l’Économie. Cette mobilisation est indispensable pour assurer la continuité de nos services publics et protéger nos collectivités. Les élus locaux sont confrontés à des entreprises d’assurance qui, soit ne répondent pas aux appels d’offres, soit offrent des prix si élevés qu’ils rendent impossible la protection contre les dommages pour les municipalités et les regroupements de communes. Cette situation jugée « préoccupante » concerne l’ensemble des collectivités, qu’elles soient situées en milieu rural ou urbain, indépendamment d’incidents récents comme les émeutes ou des événements climatiques extrêmes.
Une augmentation de 90% des tarifs
Les municipalités, qui ont profité de conditions tarifaires avantageuses pendant plusieurs années, sont maintenant confrontées à une augmentation spectaculaire de 90% des primes d’assurance entre 2018 et 2024, d’après l’AMF. Cette escalade tarifaire est particulièrement notable en ce qui concerne l’assurance des dommages aux biens sur cette période, où une hausse de 147% a été enregistrée.